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Faibles bénéfices pour Yara lors du dernier trimestre 2021

Le | Agrofournisseurs

À l’occasion d’une conférence de presse donnée le 8 février, Yara est revenu sur son dernier trimestre 2021. En raison de la hausse des prix du gaz, le leader européen des engrais dresse un bilan en demi-teinte.

Faibles bénéfices pour Yara lors du dernier trimestre 2021
Faibles bénéfices pour Yara lors du dernier trimestre 2021

Yara a fait le point sur son dernier trimestre de 2021. Son chiffre d’affaires est nettement supérieur à celui de l’année précédente à la même époque, s’élevant à cinq milliards de dollars contre un peu moins de trois milliards de dollars en 2020. Cette évolution s’explique par le prix élevé de l’azote au niveau mondial, « qui reflète à la fois une forte demande et une situation d’approvisionnement tendu », déclare Yara.

Le prix du gaz pèse sur les bénéfices de Yara

Cependant, malgré cette hausse du chiffre d’affaires, le bénéfice net de Yara a beaucoup diminué. Il atteignait 246 M$ lors des trois derniers mois de 2020, et n’est plus que de 26 M$ pour la même période en 2021. En effet, à l’instar de l’azote, le gaz naturel s’échange à un prix très élevé. Cette matière première, utilisée en grande quantité pour la fabrication des engrais azotés, alourdit les coûts de production, ce qui se répercute directement sur les bénéfices que la firme norvégienne tire de ses ventes.

Et ce n’est pas terminé, comme la firme le prévoit : « en supposant des volumes d’achat de gaz stables, le coût du gaz de Yara pour le premier et le deuxième trimestre 2022 serait respectivement de 900 millions et 700 millions de dollars supérieurs à celui de l’année précédente ».

Une baisse de production due au prix du gaz

La production, quant à elle, est en très légère baisse par rapport au quatrième trimestre de 2020, passant de 7,14 à 6,93 millions de tonnes, tous produits confondus. Yara explique avoir réduit sa production d’ammoniac au cours du dernier trimestre de 2021 sur plusieurs de ses installations européennes en raison des prix élevés du gaz. Cependant, « la production fonctionne actuellement de manière normale », rassure le fabricant norvégien.

Les quantités de produits livrées sont assez stables, avec une légère diminution cependant. En effet, elles passent de 9,41 millions de tonnes au quatrième trimestre de 2020 à 9,18 millions de tonnes pour le quatrième trimestre de 2021.