La FNCuma demande la création d’une mission parlementaire sur les agroéquipements
Le | Agrofournisseurs
La Fédération nationale des Cuma (FNCuma) propose sept mesures pour repenser la mécanisation agricole en France, face aux défis de la transition écologique. Dans un plaidoyer publié le 27 août, elle livre 7 propositions , pour une « mécanisation agricole qui conjugue compétitivité et sobriété ».
Dans un contexte de révision budgétaire par l’État, le Réseau Cuma, représenté par la Fédération nationale des coopératives d’utilisation de matériel agricole (FNCuma), publie, le 27 août 2024, un plaidoyer comprenant sept propositions pour remettre la mécanisation de l’agriculture au centre des débats publics.
La FNCuma estime que les mesures actuelles concernant la mécanisation agricole ne sont pas en adéquation avec les enjeux de décarbonation ni avec les objectifs de la planification écologique.
« Son cap politique a aujourd’hui bien du mal à être formalisé, justifie la FNCuma. La machine est pourtant au centre des enjeux de compétitivité des exploitations, de changement de pratiques, de transition écologique ou encore de décarbonation dans l’agriculture. Un levier sur lequel il est temps d’activer la réflexion collective. »
Les sept propositions de la FNCuma
- Un objectif de 30 % de mutualisation du parc machine dans le cadre de la planification écologique du Gouvernement.
- La création d’une mission parlementaire sur le fonctionnement du marché des agroéquipements, une extension des missions de l’observatoire des prix et des marges au secteur amont sur le volet agroéquipements et une feuille de route de la mécanisation agricole
- À périmètre budgétaire constant, une fiscalité des agroéquipements remodelée incitant les pratiques vertueuses de partage de machines.
- Un diagnostic mécanisation dans la phase d’installation des nouveaux agriculteurs.
- Le soutien au reconditionnement de matériel agricole et une conversion énergétique réaliste du parc machine.
Chiffres clés qui appuie le plaidoyer de la FNCuma
- 1,3 milliard d’euros : montant estimé des mesures fiscales qui encouragent l’achat individuel de machines. Pourtant, moins de 10 % du parc de machines agricoles est mutualisé, ce qui montre un potentiel sous-exploité de partage.
- 18 milliards d’euros, c’est la charge cumulée des frais de mécanisation pour l’ensemble des exploitations françaises, représentant en moyenne 25 % des charges d’une exploitation.
- 1000 litres de carburant : quantité de carburant par tracteur et par an qui pourrait être économisée grâce à de meilleurs réglages et à une utilisation optimisée, par exemple, via des passages au banc d’essai moteur.
- 15 000 euros : économie potentielle par an et par exploitation en travaillant mieux sur les charges de mécanisation.