L’ANMF optimise le protocole de sélection des blés pour mieux répondre au marché
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« Nous sommes engagés dans une démarche de progrès en lien avec le Geves et Arvalis », a annoncé ce 10 avril Bernard Valluis, président délégué de l'Association nationale de la meunerie française (ANMF). Objectif : gagner du temps mais aussi élargir l'assiette des échantillons étudiés. A coût globalement constant, la rationalisation du protocole d'évaluation des variétés recommandées par la meunerie (VRM) est aussi un moyen de mieux s'adapter aux exigences du marché : « Il faut repérer plus rapidement les variétés qui allient rendement et qualité », complète -t-il. « Nous pouvons aussi en évaluer plus ». Deux ans sont désormais nécessaires pour inscrire une variété en VRM contre trois auparavant. « Et pas question de perdre en pertinence avec le nouveau protocole », assure Bernard Valluis. Les essais post-inscriptions ont été abandonnés, les essais dédiés aux analyses technologiques des variétés nouvellement inscrites sont répartis sur huit lieux, pilotés pour moitié par Arvalis dont certains enregistrent des conditions climatiques difficiles. La valeur meunière est notée dans le cadre d'un moulin pilote dont les lots de grains sont fournis par les obtenteurs.
Le critère taux de protéines et la qualité de la protéine restent toutefois le nerf de la guerre pour les blés français : « Nous soutenons le plan protéines, il faut donner un bon signal au marché avec les VRM. » Prenant comme exemple la variété la plus cultivée, Rubisko, classée blé panifiable, qui affiche de très bons rendements mais qui ne doit pas excéder 15 % dans les mélanges de blé panifiable pour la meunerie française (BPMF), en raison de ses moins bonnes performances en protéine. Ce que recherchent les meuniers : « Des variétés qui, avec un bon niveau de rendement, font plus de protéines, donc qui ont une meilleure efficience vis-à-vis de l'azote », souligne Nicolas Pérardel, chargé de mission sur les matières premières. Malgré un temps de sélection variétale incompressible, de nouvelles variétés correspondant à ces exigences commencent à arriver et pourraient séduire avec la rémunération des points protéines. A noter toutefois : les blés panifiables (BP) sont majoritairement semés et prennent des parts de marché aux blés panifiables supérieurs : 63 % de BP en 2015 contre 79 % en 2005 !
Vient de Paraître
Le catalogue des blés meuniers vient d'être publié. Il présente les variétés pour les semis 2015 dont, pour les variétés recommandées par la meunerie (VRM) : 11 nouveautés (5 en bio), 22 en observation et 2 en deuxième année d'observation.
La liste des blés panifiables associe les VRM et d'autres variétés utilisables en mélange. L'ANMF dresse ainsi une liste par allotement à utiliser dans le cadre des contrats avec les moulins.
Onze nouvelles VRM
Panifiables : Alhambra, Ionesco, Laurier, Terroir
Blé de force : Rebelde
Biscuitières : Belepi
Biologiques : Athlon, Element, Molinera, Sultan, Togano