Le colza à la peine en Lorraine
Le | Agrofournisseurs
« Un recul des surfaces d'au moins 50 % en Lorraine ». Si le premier bilan de Terres Inovia reste provisoire, la situation est, pour Aurore Baillet, ingénieur conseil à Laxou (54), « critique ». « Certains agriculteurs n'ont pas pu semer, faute de pluie. Et pour les colzas en terre, mais pas encore levés, l'inquiétude est réelle ». Même constat chez EMC2 (55) où David Meder estime à 80 % les parcelles semées. « Mais pour la moitié d'entre elles, difficile de se prononcer sur leur évolution, précise-t-il. Beaucoup ne sont pas encore levées. Si la pluie arrive et si l'automne est doux, tout est encore possible ». Alors que faire ? Attendre ? Retourner la parcelle ? « Pour bien choisir la culture de substitution au colza, il est indispensable de tenir compte du contexte pédoclimatique et du désherbage qui a pu éventuellement être fait sur la parcelle », insiste David Meder. « Si l'agriculteur opte pour une céréale, cela ne sera pas sans conséquence sur les assolements et la gestion du vulpin alors que la pression était explosive la campagne dernière, précise Aurore Baillet. Notre conseil est de maintenir, si possible, une tête de rotation : tournesol - qui s'en sort plutôt bien cette année -, pois d'hiver ou de printemps, lin oléagineux, soja… A condition de s'être, pour ces deux dernières espèces, rapproché d'un collecteur, avant le semis, car ces cultures sont le plus souvent implantées sous contrat ».