Le maïs à l’honneur des Innodays de Syngenta
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La deuxième édition des Innodays de Syngenta s'est tenue du 20 au 23 juin 2017 à Tiercé (49) sur la culture du maïs, après Reims sur les céréales en 2016. La société a accueilli 600 clients pour leur présenter, en plein champ, ses innovations et surtout deux nouveautés : l'herbicide de post-levée Calaris, qui a obtenu une homologation le 1er juin, et le traitement de semences fongicides Influx Quattro, homologué en mai.
« Il n'y avait pas eu d'inscription en la matière depuis 17 ans, insiste Patrice Martin, directeur marketing de Syngenta. Commercialisé à l'automne, il sera dans un premier temps réservé aux variétés élites et aux semences protégées par un insecticide, en partenariat avec les semenciers et distributeurs. »
Calaris et Influx Quattro
Quant à Calaris, il entend faciliter le désherbage du maïs. « Les agriculteurs sont parfois obligés d'associer quatre produits pour venir à bout des mauvaises herbes », explique Didier Bruxelle, chef produits herbicides. Ici, l'association synergique de la mésotrione et de la terbuthylazine offre un large spectre d'efficacité. « Nous proposons une solution durable puisque la terbuthylazine est homologuée en Europe jusqu'en 2024 et la mésotrione jusqu'en 2032 », poursuit Didier Bruxelle.
Syngenta présentait aussi sa stratégie Stewardship. « Il ne suffit pas d'avoir une homologation, il faut accompagner les agriculteurs dans l'utilisation de nos produits », poursuit le chef de produits herbicides. Gestion de cuves, diagnostic parcellaire pour valoriser les aménagements du paysage, choix des buses, étaient présentés aux visiteurs. « Grâce à notre banc d'essai pulvérisateurs que nous proposons au distributeur depuis l'année dernière, nous démontrons l'intérêt des nouvelles générations de buses à injection d'air sur la dérive, sans perdre de rendement », explique Hélène Vergonjeanne, responsable national agriculture durable - eau et air.
Répondre à l'arrêt des néonicotinoïdes
Actualité oblige, un atelier était dédié à l'arrêt des néonicotinoïdes qui va impacter la lutte contre le taupin. La structure conseille l'utilisation du traitement de semences Force 20 CS (200 g/l de téfluthrine) en association avec les microgranulés Force 1.5 G (1,5 % de téfluthrine) et Karaté 0.4 GR (0,4 % de lambda-cyhalothrine) pour une efficacité complète. « Là encore, nous proposons une solution durable puisque la téfluthrine est inscrite jusqu'en 2024 et la lambda-cyhalothrine jusqu'en 2026, explique Virginie Braun, chef produit protection des semences. Nous insistons également sur la qualité du semis, en réglant parfaitement la profondeur et la vitesse d'avancement du semoir. L'objectif est que le maïs lève vite pour qu'il soit moins vulnérable. »
Des nouveautés aussi sur les variétés
Enfin, Syngenta n'avait pas oublié les semences. Sa gamme Powergrain entend adapter les variétés à la rotation des cultures. « Nous avons amélioré les critères de sélection pour que le maïs se récolte tôt afin de pouvoir semer une céréale, tout en maintenant la productivité », explique Mickaël Bourcier, chef produits semences de maïs. Deux variétés ont été inscrites en 2016 et 2017 et huit arriveront dans les trois prochaines années. Autre gamme, lancée il y a trois ans : Powercell, en maïs fourrage. Les variétés disposent d'un bon équilibre entre fibre et amidon pour améliorer la ration alimentaire. Elles répondent aux attentes des élevages de plus en plus grands où le nombre de litres de lait par vache est important. Cinq variétés sont actuellement proposées. Une dizaine devrait voir le jour dans les deux prochaines années.
Etienne Bréhier, technico-commercial aux Ets Beaulieu (35)
« Je suis venu aux Innodays principalement pour la nouveauté Calaris. Nous avons du mal à éradiquer les véroniques dans les champs de maïs. Actuellement, je dispose de solutions de pré-levée pour lutter contre cette mauvaise herbe. Calaris pourrait permettre de proposer une alternative, en post-levée et avec un large spectre. »
Nicolas Vernel, Ets Durand (37)
« La complexité du désherbage du maïs nous oblige à passer souvent dans les parcelles des agriculteurs, avec des problèmes de vivaces et de mauvaises herbes liés à la culture des céréales. Nous sommes donc à la recherche d'innovations qui simplifieraient le travail des exploitants. Calaris peut être une réponse mais nous attendons de voir son efficacité. »
Fabien Deguenand, Ets Martignon (18)
« Nous voyons apparaitre des flores émergentes dans les parcelles de maïs, comme les véroniques ou les géraniums. Nous allons positionner Calaris, qui semble présenter une bonne persistance d'action, sur 20 % des surfaces de maïs lors de la prochaine campagne. J'ai par ailleurs été séduit par l'offre présentée pour remplacer les néonicotinoïdes, même si le maïs n'est pas la culture la plus impactée par l'arrêt de ces molécules. En effet, la présence de taupin n'est pas généralisée dans toutes les parcelles. »