Le marché des adjuvants « reste dynamique » malgré un recul de 5 %, selon l’AFA
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L’association française des adjuvants, AFA, publie et commente les chiffres du marché des adjuvants, le 5 octobre. Si le marché recule de 5 % et d’un peu plus de deux millions d’euros entre 2021/22 et 2022/23, l’AFA estime que la dynamique sur cinq ans reste positive.
« Un sursaut inflationniste qui n’enraye pas la dynamique de progression de l’usage des adjuvants. » C’est ainsi que l’association française des adjuvants, AFA, commente les chiffres du marché des adjuvants pour la campagne 2022/23. À première vue, les résultats semblent décevants : le marché a reculé de 5 % en valeur (soit 46,15 M€ contre 48,4 M€ sur 2021/22) et de 12 % en surface, en un an. Dans une note publiée sur Linkedin le 5 octobre, l’AFA tient toutefois à nuancer ce constat brut.
Les adjuvants surtout associés aux herbicides
« Les achats anticipés d’adjuvants par les distributeurs en juin 2022, [qui correspondraient] à 2 millions d’hectares, n’apparaissent pas dans les statistiques de la campagne qui vient de s’écouler et cachent la tendance haussière du marché », précise l’AFA. Et d’insister sur le fait qu’en cinq ans, les ventes d’adjuvants sont en hausse de 29 % en valeur et de 11 % en surface. Dans le détail, les adjuvants sont utilisés à 63 % avec des herbicides, 26 % avec des fongicides et moins de 10 % avec des insecticides.
2023/24 « sous de bons hospices », selon l’AFA
L’AFA indique que la campagne à venir s’annonce « sous de bons auspices » : les rendements en hausse en France, notamment pour le blé tendre, le maïs et le tournesol, « devraient redonner de l’optimisme aux producteurs et à l’ensemble de la filière ». Le contexte actuel autour des produits phytosanitaires, et notamment la hausse de la RPD prévue pour 2024, pourraient également inciter les producteurs à avoir recours aux adjuvants, afin de réduire les doses sans obérer leur efficacité.