Le pois, fertilisant de la marge

((/public/pois-web.jpg|pois-web.jpg|L))__L’intelligence du pois se révèle plus que jamais ! Pierre Cuypers, président de l’Unip, agriculteur, estime que tous les facteurs conjoncturels sont réunis pour que ce protéagineux retrouve, enfin, la place qui lui est due.__ % %% Si son rôle de « fabrique d’azote » est bien connu des agriculteurs, c’est justement, dans une situation économique de flambée des prix de l’engrais azoté et de difficulté en approvisionnement qu’il peut revenir au premier plan. « En raisonnant à l’échelle de la rotation, l’agriculteur est forcément gagnant », complète Pierre Cuypers. Si installer sur ses terres une usine naturelle à engrais azotés devient le bon point d’entrée économique, cette culture peut définitivement changer son étiquette de « culture de second plan » pour occuper une place à part entière dans la rotation. A.D. Car outre le gain de rendement de 6 à 8 quintaux/ha pour le blé suivant, l’économie d’azote de 10 à 50 unités en moyenne, soit 50 à 70 euros/ ha de charges en moins pour une rotation pois/blé/colza, s’ajoutent un rôle de désherbant agronomique (voir actualité spécifique) avec une économie supplémentaire sur le poste herbicides pour la culture suivante. Sans compter les bénéfices liés à son impact dans la prévention du risque mycotoxines. Par ailleurs, un pois, libère tôt un sol ameubli, terrain idéal pour la pratique des techniques de travail simplifié. Cette culture se place en point d’ancrage d’une agriculture écologiquement intensive et technique. Un objectif de 500 000 ha de pois cultivés en France à moyen terme peut aujourd’hui être espéré : « avec le pois, il n’y a pas de limite de surface, et la demande est très forte », souligne Pierre Cuypers.  % %% ++__Repères__++ : En 2008, 120 000 ha de pois sont cultivés. Les débouchés sont nombreux : alimentation animale en substitution du tourteau de soja importé, cartonnerie, amidonnerie, ingrédient en alimentation humaine. % %% A prendre un compte dans la comparaison des marges dégagées dans les schémas de rotation avec ou sans pois : l’économie d’azote totale, l’économie en désherbant, la simplification des pratiques, la rémunération des cultures (delta de 45 euros/t environ entre un blé et un pois).