Les 2,5 hectares du site d’Annœullin de RAGT Semences, inaugurés
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Le 10 juin, RAGT Semences inaugurait son nouveau site de recherche, à Annœullin dans le Nord. 3400 m2 de serres, 15000 micro-parcelles pour accélérer la création de variétés plus résistantes, moins gourmandes en eau et en intrants.
Deux ans de travaux, 7 M€ d’investissements, 2,5 ha, 8000 m2 couverts dont 3400 m2 de serres… La nouvelle station de recherche de RAGT Semences, construite à Annœullin dans le Nord, a été inaugurée le 10 juin. « Ce site fait partie de nos trois plus grosses stations, sur les neuf implantées en France, explique Sébastien Chatre, directeur de recherche chez RAGT. En Europe, le groupe en compte désormais 17. Cette unité réunit les équipes et les activités des quatre sites qui existaient jusqu’alors dans la région : La Chapelle d’Armentières, Prémesques, Frelinghien et Beuvry-la-Forêt. Ces derniers, très enclavés, compliquaient la circulation des engins au quotidien. »
Un laboratoire d’haploïdisation
Cette année, plus de 15000 micro-parcelles ont été implantées à Annœullin. « Ce site de sélection s’intéresse à différentes céréales (blé, orge de printemps, orge d’hiver, avoine, etc) mais aussi au colza, aux fourragères et aux gazons, complète-t-il. 40 permanents et autant de saisonniers y travaillent. Cette station possède également un laboratoire d’haploïdisation doublée, pour accélérer la fixation du matériel génétique et réduire les temps de création de nouvelles variétés. Parmi les 3400 m2 de serres, nous disposons de phytotrons pour travailler en conditions contrôlées. »
Des recherches prometteuses
Sébastien Chatre évoque plusieurs projets en cours chez le semencier : « l’arrivée prochaine de blés hybrides, dont la collaboration récente annoncée avec Bayer devrait réduire les échéances ; la préparation de blés résistants à la JNO, celles-ci existant déjà en Angleterre ; l’inscription d’ici à fin 2021 et la commercialisation en 2022 de blés durs résistants aux mosaïques ; le déploiement de variétés de maïs « stressless », moins gourmandes en eau, etc. L’enjeu est de donner des outils aux agriculteurs pour répondre au changement climatique, tout en continuant à proposer des variétés à haut potentiel et affichant de très bons comportements vis-à-vis des maladies et des ravageurs. Sans oublier de regarder du côté des biosolutions où l’avenir semble très prometteur. »