Les attentes des consommateurs s’invitent dans les essais d’Openfield
Le | Agrofournisseurs
Les organisateurs d’Openfield, évènement proposé par InVivo le 22 juin en Essonne, ont opté pour une approche nouvelle des journées techniques agricoles. Pour chacun des 56 essais, était précisé à quelles attentes listées par un panel de consommateurs il répondait.
Des essais techniques où il n’est pas seulement question de technique ! Organisé pour la deuxième année par InVivo le 22 juin à Milly-la-forêt, l’évènement Openfield avait pour but de sortir du cadre des journées techniques agricoles classiques. Si un grand nombre des thématiques « habituelles » était traitées, sur 20 hectares, les organisateurs se sont attachés à situer chacune des 56 mini-parcelles proposées dans un référentiel bien particulier. Ce référentiel est le fruit d’un travail réalisé avec un panel créé spécifiquement : « C&C », pour « consommateurs et citoyens ».
Six critères « conso » appliqués à chaque essai technique
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Ici, l’essai consacré au cahier des charges Harmony de Mondelez, est considéré comme conforme à l’ensemble des attentes des consommateurs.[/caption]
Il en est ressorti une grille de lecture à trois entrées, chacune subdivisée en deux critères :
- rémunération juste et durable, et qualité de vie de l’agriculteur ;
- qualité sanitaire et nutritionnelle de l’aliment ;
- impacts biodiversité et carbone. Pour ce dernier élément, les émissions comptabilisées intégreront la fabrication de l’intrant et son utilisation.
ACS, mécanisation de la pose des trichogrammes, densité de semis, irrigation, agriculture bas carbone… Chaque essai technique était passé au crible de cette grille. Par exemple, les cultures méthanogènes et l’agrivoltaïsme ne cochent ni la case « qualité sanitaire » ni celle de la « qualité nutritionnelle ». Ces deux pratiques sont en revanche jugées pertinentes sur les quatre autres critères. Le stand dédié au cahier des charges Harmony de Mondelez est considéré quant à lui pertinent sur chaque paramètre. Pour cette année, ce sont les techniciens d’InVivo qui ont eux mêmes « coché les cases ». Mais le projet est bien, à l’avenir, de solliciter le panel C&C pour que ses membres viennent eux-mêmes confirmer la justesse des critères affichés sur chaque essai.
« Prise de hauteur indispensable »
« Cette prise de hauteur est indispensable dans le contexte de mutation actuelle de notre secteur, juge Olivier Descroizettes, directeur technique innovation chez Bioline by InVivo. Si nous voulons créer le lien entre agriculture et consommateur, cela passe par la capacité à croiser nos travaux et les attentes sociétales, dès le stade du champ ! » Quelques 250 technico-commerciaux et une trentaine de représentants d’industries agro-alimentaires ont profité de ce dispositif. Le même type de message a été passé à une quarantaine de présidents et directeurs de coopératives, invités dans la soirée. « L’ensemble du bouquet de solutions proposées par InVivo, à travers ses différents pôles d’activité, doit aider les agriculteurs à réussir une transition conforme aux attentes des consommateurs », a ainsi insisté Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo, en fin de journée.