Les produits bio résistent à la crise

« Il ne faut pas produire que pour nourrir mais aussi pour répondre aux attentes de la société », a souligné le 5 février Pascal Gury, le nouveau président de l’Agence Bio, lors de la présentation des résultats du baromètre sur la consommation des Français en produits bio en 2008. Et Élisabeth Mercier, la directrice de l’Agence Bio, de se féliciter de ces résultats. « Le baromètre a été réalisé en octobre, en pleine crise mais, bonne nouvelle, les indicateurs sont au vert », précise-t-elle. 44 % des Français ont consommé au moins un produit bio au moins une fois par mois en 2008 (42 % en 2007) et 39 % en ont acheté dans les 4 semaines précédant l’enquête (37 % en 2007). G.P.

Photo : Elisabeth Mercier, directrice de l’Agence bio et Didier Perreol, premier vice-président.

74 % des acheteurs-consommateurs de produits bio déclarent même avoir l’intention de maintenir, voire d’augmenter pour 22 %, leurs achats de produits bio dans les 6 mois suivant l’enquête. « A cette forte fidélisation, s’ajoute une dynamique de recrutement, puisque 21 % des consommateurs de produits bio le sont depuis moins de 2 ans », ajoute Élisabeth Mercier. Selon le baromètre, les Français pensent qu’il faut développer l’agriculture bio et 76 % considèrent qu’il s’agit d’une solution d’avenir face aux problèmes environnementaux.

Au palmarès de la consommation des produits bio, les fruits et légumes figurent au 1^er rang : 77 % des consommateurs-acheteurs de Bio disent en consommer. Ils sont 70 % à acheter des produits laitiers, 56 % des produits d’épicerie (huiles, pâtes, riz), 49 % de la viande, 42 % du pain et 40 % des boissons.

Dans le trio de tête des raisons de consommation les plus citées par les consommateurs-acheteurs, figurent : à 94 % « pour préserver ma santé » (96 % en 2007 ; 94 % en 2006) ; à 92 % « pour la qualité et le goût des produits » (91 % en 2007 ; 90 % en 2006) ; à 89 % « pour être certain que les produits soient sains » (92 % en 2007 ; 93 % en 2006).

L’agence bio souligne l’avenir de la consommation tant à domicile que dans la restauration collective. Reste le problème de la production Française qui ne répond pas suffisamment à la demande.