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LG, deux nouvelles variétés et des perspectives pour les semences de colza

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Pour LG, le colza conserve un potentiel économique important, malgré un contexte mitigé. Leader sur le marché de la semence de colza, la firme veut maintenir sa dynamique. Ses représentants ont détaillé leur offre et leurs projets, lors d’une visite de la station de recherche à Verneuil-l’Étang, le 17 mars.

François Jansseune, chef produit colza, et Clara Simon, responsable de la sélection colza chez LG. - © D.R.
François Jansseune, chef produit colza, et Clara Simon, responsable de la sélection colza chez LG. - © D.R.

Avec 40 % de parts de marché en 2021 (+14 %), LG se place comme le premier semencier français pour la culture de colza. Lors d’un point presse organisé le 17 mars sur la station de recherche à Verneuil-l’Étang (Seine-et-Marne), les responsables de ce marché ont affiché leurs ambitions. Celles-ci passent notamment par l’enrichissement de la gamme pour les semis 2022, avec deux variétés : LG Apollonia et LG Atlas, cette dernière « affichant le meilleur rendement sur deux ans de processus d’inscription officielle », souligne François Jansseune, chef produit colza.

LG table sur des surfaces maintenues, malgré le contexte

Le semencier n’entend pas réduire la voilure, alors même que le contexte est mitigé pour cette culture. « La tendance est aux conditions sèches, pénalisantes, lors du semis, et les insectes se font plus vigoureux alors que les solutions chimiques sont de moins en moins nombreuses », relève François Jansseune. Les restrictions liées aux néonicotinoïdes, interdisant les cultures attractives après les betteraves, devraient amputer les assolements en colza d’environ 70 000 hectares sur la prochaine campagne.

LG table malgré tout sur une surface de 1,16 Mha, similaire à la récolte 2021 (et supérieure de 17,9 % à celle de 2020). La flambée du prix des matières premières n’est, elle, pas propre au colza. De ce côté là, LG affirme proposer une gamme « qui conserve un fort potentiel économique », avec notamment ses variétés N-Flex, dotées d’une capacité génétique capable de mieux tolérer le manque d’azote.

L’avenir se dessine au-delà de 2023

Pour Clara Simon, responsable de la station de recherche de Verneuil-l’Étang, l’avenir du colza dépasse la campagne 2022/23. « Le pas de temps de la recherche pour les variétés est d’environ 10 ans », rappelle-t-elle. Le semencier s’appuie sur une technique de marquage moléculaire de pointe qui lui est propre, basée sur l’expertise d’un laboratoire spécialisé, situé à Clermont, et sur des serres à environnement régulé permettant de réaliser deux cycles de culture par an. Le projet de construire une serre supplémentaire de 150 m², soit doubler les surfaces actuelles de Verneuil-l’Étang, est à l’étude.

Anticiper les enjeux de demain

Pour faire le meilleur usage possible de ces outils, LG s’efforce d’anticiper les besoins de demain. L’évolution des conditions climatiques (résistance à la sécheresse et à l’égrenage lors d’évènements pluvieux intenses), les menaces sanitaires (tolérance aux maladies, aux insectes), font évidemment partie de la réflexion. Mais d’autres éléments d’avenir sont intégrés, comme la valorisation des coproduits et les qualités technologiques. « Dans la mouvance agroécologique, nous travaillons aussi l’association du colza avec des plantes compagnes gélives, Assist+, ajoute François Jansseune. Les atouts sont nutritifs, et ces plantes limitent les impacts des adventices et des insectes. » Lancée en 2021, l’offre Assist+ a bénéficié d’un CEPP tardivement, en juin dernier : « 2022 sera la véritable année 1 », estime le chef marché.