Néonicotinoïdes, l’Anses rend ses avis sur les cultures à semer après les betteraves traitées
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L’Anses a rendu ses avis sur les cultures qui peuvent être implantées les années suivant le recours à l’imidaclopride ou au thiamethoxam sur betteraves sucrières, afin de réduire l’exposition des insectes pollinisateurs aux résidus éventuels de produits. L’Agence ne recommande pas un retour plus précoce des cultures fixées préalablement dans l’arrêté du 5 février 2021, mais en propose d’autres.
Alors que la filière betterave a demandé une nouvelle dérogation pour pouvoir utiliser, en 2022, des traitements de semences à base de néonicotinoïdes (imidaclopride ou thiamethoxam), l’Anses révèle, dans deux avis, ses recommandations relatives aux cultures à semer les années suivantes.
L’Agence précise, dans un avis du 13 décembre 2021, que les informations disponibles actuellement ne permettent pas de proposer un retour plus précoce dans la rotation pour les cultures de pomme de terre, fixé en année N+2 dans l’annexe 2 de l’arrêté du 5 février 2021, et pour le lin (fibreux et oléagineux), le pois (protéagineux et de conserve) et les cultures légumières mellifères (fèves, haricots, légumineuses potagères, potirons et courges, porte graines potagères et PPAMC), fixé en année N+3.
Pas d’anticipation pour le maïs et le colza
L’arrêté du 5 février 2021 prévoit, dans son annexe 2 bis, des mesures d’atténuation et de compensation possibles pour permettre d’anticiper le semis de maïs et de colza, cultures qui ne sont respectivement autorisées, pour l’instant, qu’à partir de N+2 et N+3. Ces mesures attendaient la validation de l’Anses. Or dans son avis du 6 octobre 2021, l’Agence estime que l’efficacité de ces mesures n’est actuellement pas démontrée.
Proposition de cultures supplémentaires après l’utilisation de néonicotinoïdes
Dans ce même avis, l’Agence propose d’autres cultures à semer les campagnes suivantes. L’Anses estime que les rotations culturales suivantes présenteraient un risque faible d’exposition des pollinisateurs aux substances et à leurs métabolites de dégradation :
- À partir de l’année N+1 : betterave sucrière, épeautre, épinard porte-graine, graminées fourragères porte-graine, haricot, miscanthus, soja, tabac, triticale, tritordeum ;
- À partir de l’année N+2 : millet, quinoa ;
- À partir de l’année N+3 : lupin, sarrasin, sorgho.