Michel Barnier lègue un plan Ecophyto 2018 en ordre de marche
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Michel Barnier a installé le comité d’orientation et de suivi du plan Ecophyto 2018, le 22 avril à Paris. Un temps fort, et une garantie de pérennité du dossier qu’il a porté tout au long de son passage au ministère de l’Agriculture. En même temps ont été présentées pas moins de 105 fiches (disponibles sur le site du ministère, http://agriculture.gouv.fr) qui mettent en forme tous les projets engagés dans le cadre de la réduction de 50 % des pesticides à dix ans.
Le comité national regroupe toutes les parties prenantes, professionnels, administration, ONG… Il est appelé à se réunir à nouveau fin 2009 pour dresser un bilan des actions engagées. Des comités régionaux, placés sous la responsabilité des préfets et animés par les Draaf vont être constitués. Structures consultatives, ces comités pourront intervenir dans les arbitrages financiers, le ministère de l’Agriculture comme les préfets restant toutefois seuls décideurs. Ils s’appuieront sur l’expertise des groupes techniques, notamment les groupes régionaux d’actions phytos, qui vont ainsi retrouver un peu de vigueur, et les comités régionaux chargés de l’épidémio-surveillance.
Le comité national du 22 avril a abordé quatre points particuliers : la formation ; le réseau de surveillance de la santé des végétaux ; les zones non agricoles et les indicateurs de suivi du plan. C.D.
Les débats ont surtout porté sur les dossiers de la formation et les indicateurs.
Ecophyto, en lien avec les objectifs du paquet pesticides au niveau européen, inclut l’obligation pour tous les acteurs de la protection phytosanitaire de justifier d’un niveau minimum de connaissances, via un certificat. Un dossier extrêmement lourd, puisqu’il concerne quelque 800 000 personnes, agriculteurs, certes, mais aussi applicateurs et conseillers.
Une expérimentation va débuter cet automne, pour tester trois formules : l’évaluation des formations initiales pour les jeunes ; un QCM pour acter des connaissances ; un accompagnement sous la forme d’une journée de formation.
Sur le dossier des indicateurs, tous les participants ont admis à la fois leur complexité et leur utilité. Une première estimation avec l’un des indicateurs de pression retenu par le ministère, le Nodu, sera disponible cet été. Il devra, comme les autres indicateurs, être pondéré des effets années. L’introduction de paramètres comme la météo, les rendements a été discutée. Comme l’importance, au-delà de la phase de recueil de l’information, de l’analyse qui doit en être faite.