Néonicotinoïdes et betteraves : « Davantage de pesticides à court terme », Hervé Escriou, ITB
Le | Agrofournisseurs
Référence environnement : Comment les betteraviers vont-ils palier à l’interdiction des néonicotinoïdes à court terme ?
Hervé Escriou : 97 % des semences de variétés de betteraves sont traitées avec une molécule néonicotinoïde. À cout terme, les agriculteurs pourraient les remplacer par des insecticides contre les pucerons, d’une efficacité moindre et pouvant nécessiter jusqu’à trois passages en végétation. Ce qui ne sera pas satisfaisant d’un point de vue environnemental.
R.E. : Quelles sont les méthodes alternatives possibles à plus long terme ?
H.E. : Les voies génétiques sont à explorer, avec des variétés résistantes au virus jaunisse. Les associations avec des plantes répulsives pour éloigner les insectes ravageurs, ou attractives pour les détourner des cultures, sont également à l’étude.
R.E. : Pensez-vous obtenir une dérogation d’utilisation jusqu’en 2020 ?
H.E. : Les betteraves n’attirent pas les abeilles puisqu’il n’y a pas de fleurs : une dérogation serait complètement justifiée. Mais il est difficile de savoir comment les dérogations seront accordées. Il y a un réel risque de préjudice pour la filière.