Néonicotinoïdes, les producteurs de phytos se préparent à la reprise
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Si les traitements de semences à base de néonicotinoïdes étaient réautorisés à l’automne pour les betteraviers français, les producteurs de produits phytosanitaires devront être en mesure d’assurer le réapprovisionnement de ces substances, interdites depuis 2018. Interrogés par Référence-agro, les industriels se penchent déjà sur la question d’une reprise de la production.
Pour aider les agriculteurs à lutter contre la présence accrue du virus de la jaunisse en betterave, le ministère de l’Agriculture va proposer à l’automne un texte permettant des dérogations pour l’usage de semences traitées par des néonicotinoïdes. Cela impliquerait de remettre en route une chaîne d’approvisionnement pour les deux principales substances utilisées sur betteraves jusqu’en 2018 : le thiaméthoxame et l’imidaclopride. En attendant la validation ou non du texte, les fournisseurs de ces substances réfléchissent aux implications logistiques. « L’imidaclopride n’est plus commercialisée sur le marché français depuis 2018, il n’y a donc pas de stock dans le pays actuellement. Si la loi est votée, nous ferons notre possible pour satisfaire les demandes dans les meilleurs délais. La production devra être relancée. Nous étudions actuellement les possibilités logistiques, en particulier grâce à notre site de conditionnement situé dans le Nord de la France, en pleine zone betteravière », explique BAYER. Pour l’instant, les conditions et les contraintes liées à cette possible reprise de la production ne sont pas encore connues des fabricants.