Orama : le gouvernement sommé de « réparer son erreur »
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Le 4ème Sommet du végétal qui se tiendra le 19 janvier à Rungis (94) promet d’être animé. Bruno Le Maire qui viendra clôturer les travaux aura à faire à des producteurs de grandes cultures, et des céréaliers en particulier, très remontés. « Nous remettons plus que jamais en cause le prélèvement de 60 à 100 euros/ha sur les paiements directs décidé par le gouvernement à partir de 2010 au titre du bilan de santé de la Pac », a expliqué, le 7 janvier, devant la presse Philippe Pinta, président d’Orama, l’organisation commune des producteurs de grandes cultures. Le syndicat met notamment en avant la chute en 2009 de 51 % de leurs revenus, qui fait suite à une baisse de 34 % en 2008. Pour Orama, les pouvoirs publics doivent réparer « la grave erreur ». Ce qui signifie en premier lieu qu’il devra réunir dans les meilleurs délais le Comité de suivi que Nicolas Sarkozy s’était engagé à créer en cas de besoin. J.P.
Pour maintenir la compétitivité des exploitations de grandes cultures, Orama demande au gouvernement des dispositifs fiscaux et assurantiels véritablement efficaces. « Que la loi de Finances pour 2010 permette l’utilisation de la Dotation pour aléas (DPA) afin de faire face aux aléas climatiques, c’est satisfaisant mais ce n’est pas suffisant, fait remarquer Philippe Pinta. Il est notamment indispensable que les plafonds de DPA soient proportionnels au chiffre d’affaires. Que le projet de loi de modernisation évoque l’éventuelle mise en place d’un système de réassurance publique, c’est opportun mais il faut que le dispositif d’assurance-récolte envisagé devienne intéressant en grandes cultures, ce qu’il ne peut être en l’état compte tenu du seuil de déclenchement et du montant de franchise retenus ».