Performance économique et environnementale au cœur des priorités du Snia
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Les crises sanitaires et économiques qui touchent les filières d’élevage impactent également le secteur de l’alimentation animale. Malgré un contexte difficile, les fabricants d’aliments se projettent et cherchent les solutions pour améliorer leur performance, tant sur le volet économique qu’environnemental.
L’année 2022 marque un décrochage dans la production d’aliments du bétail. « Les chiffres ne sont pas bons, constate François Cholat, président du Syndicat national des industriels de la nutrition animale (Snia), le 25 mai lors de son assemblée générale à Paris. La profession annonce une baisse de la production de 6,6 % par rapport à 2021. « Cela s’explique notamment par la filière volaille et les conséquences de l’influenza, mais également par une décapitalisation forte dans nos élevages porcins et bovins », explique François Cholat.
Les questions économiques, priorité des adhérents
Dans ce contexte de tension économique, le Snia a interrogé ses adhérents sur leurs principales préoccupations. Sans surprise, les questions économiques ressortent en tête. La rentabilité de l’activité est citée en premier (57 %), suivie par la solidité financière de leurs clients agriculteurs (46 %). La capacité à investir, citée par 39 % des répondants, clôt le podium.
Parmi les enjeux phares, 57 % des adhérents jugent la question de la compétitivité de la filière animale comme prioritaire. Les fabricants d’aliments ne délaissent pas pour autant les enjeux environnementaux, puisqu’ils sont 43 % à citer la lutte contre le changement climatique comme un enjeu incontournable. « Ce sujet n’était pas aussi présent dans les réponses les années précédentes », confirme François Cholat.
La réduction des émissions de GES en ligne de mire
Les questions d’environnement et de carbone sont d’ailleurs des axes stratégiques pour le Snia. Le syndicat mène depuis plusieurs années des travaux visant à construire des index d’émission de carbone pour chacune des matières premières entrant dans la composition de leurs aliments. « L’idée est de consolider une base de données fiable et partagée à destination de nos adhérents. Nous avons bon espoir d’y arriver à la fin de l’année ou début 2024 », indique François Cholat. Le syndicat vise également à réduire les approvisionnements contribuant à la déforestation. Il espère atteindre 50 % de matière « zéro déforestation » d’ici au 31 décembre 2023 et 100 % pour le 1er janvier 2025. Là encore, François Cholat se dit confiant concernant l’atteinte de cet objectif