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Philagro veut devenir un leader des solutions « biorationnelles »

Le | Agrofournisseurs

À l’occasion de ses trente ans, le 22 novembre, Philagro a fait le point sur sa stratégie. La firme, filiale du japonais Sumitomo Chemical, entend élargir son portefeuille pour devenir un leader du marché des solutions « biorationnelles », réunissant le biocontrôle et les biostimulants.

Philagro veut devenir un leader des solutions « biorationnelles »
Philagro veut devenir un leader des solutions « biorationnelles »

Chaque anniversaire est l’occasion d’un bilan, mais aussi de projections vers l’avenir. Les 30 ans de Philagro, célébrés le 22 novembre à Paris, n’ont pas fait exception. La filiale de Sumitomo Chemical a réalisé ses premiers pas dans le secteur français de la protection des plantes en 1993. « Nous sommes aujourd’hui dans le top 10 de ce marché, avec une quarantaine de références et de beaux succès », revendique Léon Lenglin, directeur de Philagro France.

Un flux d’innovations annoncé comme important

L’ambiance n’était toutefois pas uniquement à la rétrospective. Le débit du pipeline d’innovations de Philagro reste important. De 2024 à 2030, ce sont deux à trois nouveautés qui sont annoncées chaque année, en comptant les déclinaisons de gammes et extensions d’usages. Plusieurs lancements de produits sont ainsi prévus sur la période 2027-29, autour de l’une des innovations-phares de la firme, le fongicide céréales Pavecto, annoncé par Léon Lenglin comme « un grand contributeur du marché, face aux phénomènes de résistances ».

Cap sur les solutions biorationnelles

Sur une période plus large, allant de 2024 à 2030, quatre produits de biocontrôle et autant de biostimulants sont attendus. « Selon certaines estimations, le chiffre d’affaires de ces deux marchés sera équivalent aux solutions conventionnelles à moyen terme », fait valoir Remi Lyczko, directeur opérationnel de Valent, autre filiale de Sumitomo Chemical depuis 2000, contribuant directement au portefeuille de Philagro. La pérennité des biosolutions, par rapport aux solutions conventionnelles, est perçue comme d’autant plus stratégique chez Philagro que le souvenir du retrait de Cheyenne reste vif. Cet insecticide à base d’un néonicotinoïde, sur lequel la firme fondait de gros espoirs, avait été interdit très rapidement après son lancement.

Sans tourner le dos aux phytosanitaires classiques, Philagro entend bien occuper une place importante sur les marchés du biocontrôle et des biostimulants, réunis par le vocable de « solutions biorationnelles ». « Nous envisageons l’ensemble des biosolutions comme un seul marché, les solutions biorationnelles, sur lequel nous voulons devenir une marque leader », affirme Karine Poivet, responsable marketing opérationnel de Sumitomo Chemical pour la zone Europe.

Fin de la collaboration avec Amoeba

Léon Lenglin a annoncé que Philagro et Amoeba ont mis fin à leur collaboration. Les deux entreprises avaient lancé en 2020 un travail commun autour de la culture de la vigne, pour lutter contre le mildiou grâce à un produit de biocontrôle qui devait être développé par Amoeba et commercialisé en exclusivité par Philagro. « Nous privilégions le développement de nos propres solutions », commente le directeur de Philagro France.