Référence agro

Phytosanitaires : une première gamme d'EPI en accord avec la réglementation européenne

Le | Agrofournisseurs

Axe-environnement, société spécialisée en solutions phyto-environnementales, a organisé le 3 novembre une table ronde sur le contexte réglementaire concernant les équipements de protection individuelle (EPI) contre l’exposition aux produits phytopharmaceutiques. Elle lance la gamme d’EPI Aegis, conçue avec le soutien de Bayer comme partenaire commercial. Certifiée par l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH) et marquée CE, elle répond aux exigences de santé et de sécurité issues de la directive européenne 89/686/CEE, traduites à l’échelle nationale en juillet par un avis de la Direction générale du travail. « Avec l’arrivée de ces EPI vestimentaires, on entre dans la phase opérationnelle de l’avis, explique Olivier Briand, chargé de mission santé et sécurité au ministère de l’Agriculture. Il faut à présent s’assurer que le message passe jusqu’aux utilisateurs finaux, les agriculteurs. »

Cette gamme, composée d’une combinaison et d’un ensemble veste-pantalon, est la première à être spécifiquement destinée au monde agricole contre les produits phytopharmaceutiques.

Des EPI confortables et discrets

Les équipements Aegis sont pensés pour être les plus génériques possibles, c’est-à-dire pour protéger contre un maximum de produits. Ils sont tous deux de catégorie 3 type 6, ce qui signifie qu’ils protègent contre les risques majeurs lors de l’application de produits phytopharmaceutiques et qu’ils doivent être complétés par un tablier de protection lorsque l’agriculteur procède à la préparation de la bouillie et au lavage du pulvérisateur. A l’issue de quinze cycles d’entretien soit environ d’une campagne d’utilisation, la combinaison et l’ensemble veste-pantalon Aegis doivent être remplacés.

Fabien Vermot-Desroches, chef de projet chez Axe-environnement, souligne leur praticité : « Ils sont catégorisés parmi les équipements très respirants, et sont en plus ventilés grâce à l’évent dorsal. La capuche est amovible, les zips sont de couleurs différentes pour ne pas être confondus : tout est pensé pour le confort de l’agriculteur. » Il évoque aussi l’esthétisme de la gamme Aegis, au design « discret » pour éviter la pression sociale qui s’applique lorsque les producteurs s’équipent et ressemblent selon les dires du reste de la population à « des cosmonautes en train de polluer. »

 

Un effort de pédagogie dans le cadre réglementaire

« Il ne suffit pas de dire aux agriculteurs de porter des équipements adaptés sans plus de précision, il faut être clair et explicite pour leur permettre de porter le bon EPI, au bon moment », insiste Olivier Briand. D’après lui, le manque de précision que pointait le cadre réglementaire explique en partie le résultat d’une enquête, révélé en 2014 par l’Irstea, l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture : seuls 18 % des agriculteurs se protégeaient correctement lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques. Il souligne que l’avis publié par la Direction générale de l’alimentation (DGAL) en juillet 2016 a permis de « clarifier et normaliser les préconisations en matière d’EPI auprès des fabricants. »