Productions de semences : risques de tension
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Face aux difficultés climatiques de cette campagne, à la hausse prévue des surfaces et à l’absence de stocks dans certains cas, la production de semences tricolore peine à obtenir de la visibilité. Des semenciers, interrogés par Référence-agro, témoignent.
Conditions climatiques extrêmement difficiles, restrictions d’irrigation et manque de main d’œuvre ont entamé la performance du réseau français de production de semences de maïs. Alors que la FNPSMS communiquait fin août sur des résultats « en dessous des objectifs, avec de fortes hétérogénéités », les semenciers français traversent les incertitudes et se préparent à affronter un marché qui sera forcément tendu. En maïs mais pas seulement.
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« Nous avons récolté 30 % des surfaces de maïs pour l’instant », explique Sylvain Guedou, directeur commercial et marketing France RAGT.[/caption]
75 % de la production de semences de maïs est sécurisée
« Nous ne pouvons être catégorique pour le moment car nous avons récolté entre 20 et 30 % des surfaces de maïs seulement, explique Sylvain Guedou, directeur commercial et marketing France RAGT. Mais nous devrions pouvoir sécuriser environ 75 % de la production. Tout dépendra ensuite du niveau de la demande. » Même constat du côté de Soufflet seeds, qui s’appuie sur deux zones de production françaises, dans le Sud-Ouest et en Poitou-Charentes, et une station en Roumanie depuis deux ans. « Les trois quart de la production seront assurés, annonce Jean-François Poupet, adjoint chef de marché semences. C’est en Vendée que nous avons constaté le plus important recul, avec une perte de 30 %. »
De bons résultats en tournesol
Moins affectée par les conditions climatiques, la production de semences de tournesol semble s’annoncer conforme aux objectifs. « La campagne est bonne en tournesol, avec déjà 75 % du volume réalisé, même si les résultats sont très hétérogènes avec des rendements allant de 5 à plus de 50 quintaux, analyse Olivier Berjeonnat, responsable réseau multiplicateur et adjoint stations de semences chez Soufflet Seeds. Nous serons à niveau pour répondre aux attentes du marché. »
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« La campagne est bonne en tournesol, avec déjà 75 % du volume réalisé, même si les résultats sont très hétérogènes, allant de 5 à plus de 50 quintaux. » Olivier Berjeonnat (à gauche), responsable réseau multiplicateur et adjoint stations de semences, accompagné de Tassadit Moucer, resp. marketing et Jean-François Poupet, adjoint chef de marché semences.[/caption]
Même si les résultats sont bons, les semenciers restent dans l’expectative quant à la hausse des surfaces emblavées en tournesol. « La production de tournesol est certes moins touchée que celle du maïs, mais la tendance haussière de la demande conjuguée à une absence de stock nous laisse craindre des risques de tension », éclaire Sylvain Guedou.
Interrogations sur colza et craintes sur sorgho
Sur colza, la pluie se fait attendre. « Tout n’est pas encore implanté car les sols secs sont impossibles à travailler, continue Olivier Berjeonnat. En attendant l’eau, nous irriguons pour faire lever les colza. Les levées hétérogènes nous laissent craindre une production compliquée pour cette campagne. » En sorgho, la récolte des semences n’a pas encore été faite. « La situation du sorgho se rapproche du maïs : nous ne sommes pas très optimistes sur la production et la demande peut être en hausse comme après toute année climatique avec de la sécheresse », confie Sylvain Guedou.