Ronan Goff, Certis Belchim : « La proximité client reste notre priorité »
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Agrofournisseurs
La création de Certis Belchim, qui unit Certis Europe et Belchim Crop Protection, a été dévoilée en mars 2022. Aujourd’hui, la nouvelle organisation est opérationnelle. Interview exclusive de Ronan Goff, directeur général France.
Ronan Goff, Certis Belchim : « La proximité client reste notre priorité »
Référence agro : Mitsui & Co Ltd., actionnaire majoritaire de Certis Europe, qui a acquis Belchim Crop Protection en juin 2021, a annoncé en mars 2022 la création de Certis Belchim, résultat de l’union des deux entités. Quelle organisation avez-vous mise en place pour cette nouvelle entreprise ?
Ronan Goff : Nous avons décidé de mettre en place, en France, une seule entité juridique : Certis Belchim BV France. Celle-ci est opérationnelle depuis le 1er novembre 2022, avec une seule plateforme qui regroupe l’ensemble de nos activités. Pour l’organisation des ressources humaines, nous sommes partis d’une feuille blanche et avons opté pour la constitution d’une équipe de 67 personnes dédiées à l’opérationnel en France et d’une autre de 30 personnes, plus transversale, qui régit des activités au niveau européen et global comme le développement, les homologations… M’accompagnent, dans le comité de direction France, Cédric Garret, à la direction commerciale, Manuel Cousseau, à la direction des opérations, et Arnaud Landeroin, à la direction marketing et au support technique.
R.A. : Quelles ont été vos priorités dans la mise en place de cette organisation ?
R.G. : La proximité client est restée notre priorité car la transition agroécologique exige plus que jamais de partager l’expertise technique. Nous avons mutualisé, au niveau européen, le développement et certaines stratégies marketing pour gagner en synergie, mais nous avons, entre autres, conservé un service communication et des responsables de marché dédiés à la France. Ils sont au nombre de quatre : pour les grandes cultures, la vigne/l’arboriculture/le maraîchage (VAM), les traitements de semences (TS) et les biosolutions, qui regroupent les biostimulants et nos produits de biocontrôle appelés « biorationals ». Quatre responsables techniques ont par ailleurs été nommés pour s’occuper des questions nationales, des grandes cultures/cultures industrielles, des VAM/biosolutions, et du stewardship/TS. Le support technique va s’occuper des filières, desquelles nous souhaitons nous rapprocher.
Le territoire a été découpé en quatre régions, avec un responsable pour chacune d’entre elles. Trente-neuf collaborateurs vont se consacrer à la commercialisation, proche du terrain. Enfin, sept personnes s’occupent des opérations et du service client, avec un nouvel ERP (Enterprise Resource Planning) pour gérer les activités de cette nouvelle entreprise.
R.A. : Quels sont les atouts de cette union ?
R.G. : Certis Europe et Belchim Crop Protection étaient deux sociétés complémentaires, tant au niveau des ressources que des produits. Certis était plutôt axée sur les TS, les VAM, le biocontrôle, les anti-limaces. Belchim l’était davantage sur les fongicides pomme de terre et vigne, ainsi que sur les herbicides grandes cultures et vigne. Certis Belchim dispose donc d’un portefeuille très large, avec 80 substances actives et 110 formulations. Cette nouvelle société bénéficie en outre de l’expertise technique des deux anciennes entités. Avec un chiffre d’affaires estimé à 160 M€ en France pour 2023-2024, nous devrions être dans les cinq premiers agrofournisseurs. La France est importante pour le groupe, elle représente 20 % du chiffre d’affaires global.
R.A. : Quels sont vos axes stratégiques ?
R.G. : Nous souhaitons poursuivre la croissance sur les réussites des deux entités historiques et accroître le développement d’innovations. Certis Belchim bénéficie pour cela du soutien de ses cinq actionnaires japonais, de multiples partenariats, et dispose de sa propre expertise en développement et en réglementation. Nous avons quatre stations d’expérimentation en Europe, dont deux en France, et plus de cinquante collaborateurs dans le groupe dédiés à la réglementation. Nous voulons renforcer notre position en biosolutions et prévoyons, d’ici à cinq ans, de consacrer la moitié de notre budget développement à ces solutions alternatives, afin de faire progresser la part de chiffre d’affaires apportée par les biosolutions, qui est aujourd’hui de 15 %.
Enfin, figure bien sûr dans nos axes stratégiques le partage de notre expertise technique pour accompagner au plus près nos clients.
• 4 stations d’expérimentation en Europe : en France à Marguerittes (30) et à Fronton (31), aux Pays-Bas à Naaldwijk, en Belgique à Londerzeel.
• Une présence établie dans toute l’Europe, avec des plateformes en croissance en Amérique du Nord et des opportunités d’expansion avec des partenaires en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie :
