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Semences bio : le Gnis vise la fin des dérogations pour 2025

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Le futur règlement bio de l'UE vise un approvisionnement 100 % bio pour la filière à l'horizon 2035. Et avec lui, la fin des dérogations, autorisant le recours aux semences conventionnelles. En France, le Gnis entend anticiper cette échéance de 10 ans. « C'est une question de crédibilité, notamment vis-à-vis du consommateur », juge Pierre Pagès vice-président du Gnis. Le plan de filière « semences », construit dans le cadre des États généraux de l'alimentation, doit permettre d'atteindre cet objectif.

Avant d'arriver à la fin des dérogations, l'idée est de commencer par faire en sorte que celles-ci ne soient plus octroyées sur simple demande, mais fassent l'objet d'un examen au cas par cas. Chaque culture avancera à son rythme, en fonction du nombre de producteur de semences. Le maïs a atteint ce stade en 2017, sauf pour les espèces tardives. La pomme de terre devrait y arriver en 2020. « Jusqu'à récemment, le nombre de producteurs de semences était limitant, mais ce n'est plus le cas », se félicite Pierre Pagès.


Un nouveau site, pour mieux aligner offre et demande

Un autre chantier était déjà lancé avant les EGA. Le timing est parfait pour le site semences-biologiques.org, qui fait peau neuve et sera en ligne vers la mi-juin. « Sa base de données confronte l'offre, via les disponibilités des metteurs en marché, et la demande, via les besoins exprimés par les agriculteurs », précise Pierre Pagès. C'est aussi sur ce site que se demandent les dérogations : leur suivi, perfectionné sur cette nouvelle version, doit permettre de mieux caractériser les attentes des utilisateurs, avec une traçabilité plus grande, puisque chaque agriculteur devra ouvrir un compte individualisé.