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Timac Agro propose quatre stratégies pour limiter le stress hydrique

Le | Agrofournisseurs

Alors que la température a, cet été, battu des records et dégradé les cultures, Timac Agro a organisé une conférence de presse sur le sujet du stress hydrique, afin de présenter ses solutions.

Timac Agro propose quatre stratégies pour limiter le stress hydrique
Timac Agro propose quatre stratégies pour limiter le stress hydrique

« Les ensilages maïs ont commencé dès le 10 août, rappelle Quentin Louer, chef produit productions végétales pour Timac Agro. Demain, un céréalier devra réaliser ses rendements avec des conditions de température plus fortes et une quantité d’eau plus faible. » Selon un sondage réalisé par Bayer, 90 % des pertes de rendement du blé sont liées à des stress abiotiques, et notamment les stress climatiques. Pour le soja et le maïs, le stress abiotique représente 80 % des pertes de rendement.

Face à ces difficultés, Timac Agro propose aux agriculteurs et distributeurs un éventail de solutions, présentées lors d’une conférence de presse le 29 août. La firme a développé Stress Impact, un outil s’appuyant sur les bases de données des rendements d’Agreste pour évaluer les variations de risques d’un département à l’autre. Mais surtout, Timac Agro propose de maintenir la productivité de la plante, en lui permettant de s’adapter à la chaleur et à la sécheresse. « Nous avons la responsabilité de maintenir la productivité par unité de surface » estime Pierre-Yves Tourlière, responsable développement produits France.

Des biostimulants pour stimuler des mécanismes naturels

Première des solutions, permettre à la plante de mieux résister lorsque le stress survient, en stimulant des mécanismes de protection naturels, tels que la photosynthèse. « La deuxième stratégie consiste à contourner le stress hydrique en améliorant le fonctionnement de la rhizosphère, explique Pierre-Yves Tourlière. Beaucoup de champignons et de bactéries aident au développement et à la prospection du sol par la racine. » Timac Agro mène d’ailleurs des travaux avec l’Inra de Dijon pour la sélection de communautés microbiennes du sol.

Phytohormones ou fertilisation foliaire complémentaire

Troisième levier pour limiter le stress hydrique : réduire la phase végétative, pour améliorer la levée et arriver en floraison plus tôt, évitant ainsi les fortes chaleurs et les sécheresses critiques. Timac Agro a développé des phytohormones accélérant le processus. Enfin, la quatrième stratégie proposée par la firme bretonne consiste à apporter une fertilisation par voie foliaire, en finition de cultures, lorsque la plante ne parvient plus à absorber de minéraux dans le sol faute d’eau. « C’est une pratique qui s’est très fortement développée ces trois dernières années, pointe Pierre-Yves Tourlière. Mais elle ne peut qu’être complémentaire d’une fertilisation classique, dans les phases cruciales de développement de la culture. »

Outre ces quatre options déjà commercialisées par Timac Agro, la firme est engagée depuis 2018 dans le projet collaboratif Eauptic, avec Dijon Céréales, Weedec, l’UMR Agroécologie (INRA de Dijon) et l’UMR Eva Caen. L’objectif : développer des outils de mesures pour anticiper la capacité d’un sol à résister au stress hydrique. Des technologies développées dans le cadre de ce partenariat sont en cours d’expérimentation en plein champ.