Un pipeline de solutions de biocontrôle « prêt à contribuer aux objectifs du règlement SUR », selon IBMA Global 

Les objectifs de réduction de 50 % d’ici à 2030 de l’utilisation des pesticides de synthèse et des risques associés, ainsi que de l’utilisation des pesticides les plus dangereux, sont-il envisageables ? Pour les opposants au projet de règlement SUR, les alternatives ne sont pas assez conséquentes. Selon IBMA Global, elles existent bel et bien : le biocontrôle offre de nombreuses alternatives aux insecticides et fongicides chimiques, et le désherbage mécanique, ainsi que la pulvérisation de précision, sont à même de réduire l’utilisation d’herbicides de synthèse. L’association internationale des entreprises de produits de biocontrôle s’engage pour l’approbation de ce règlement.

« Afin de répondre à la Commission européenne sur notre pipeline de solutions, nous avons envoyé un questionnaire à nos 160 sociétés adhérentes, informe Jennifer Lewis, directrice d’IBMA Global. Avec les 26 retours que nous avons eu en temps et en heure, nous comptabilisons déjà 129 substances en développement, dont 75 nouvelles, qui pourraient être soumises à une demande d’autorisation sur la période 2023-2028. De quoi couvrir 28 Mha, dont 23 Mha de grandes cultures, soit 18 % des 157 Mha de surface agricole de l’UE. »

IBMA Global demande l’obtention d’autorisations provisoires

« Les producteurs européens sont pénalisés par la procédure extrêmement longue d’autorisation de solutions de biocontrôle au niveau de l’UE », souligne la directrice d’IBMA Global. Dans un courrier adressé le 20 mars 2023 à la Commission européenne, la structure a réitéré sa demande d’accélérer les autorisations de produits de biocontrôle : l’association souhaiterait notamment obtenir des autorisations provisoires pour ces spécialités, ainsi que l’allègement de la procédure d’extension d’autorisation donnée sur une culture à toutes les autres cultures pour un insecte nuisible ou une maladie.

« Les produits de biocontrôle déjà utilisés avec succès en Amérique et au Brésil pourraient arriver en Europe si les ventes pouvaient être réalisées deux ou trois ans après la soumission du dossier d’homologation, reprend Jennifer Lewis. Au Brésil, les modifications apportées en 2014 pour accélérer le processus d’autorisation ont permis de multiplier par trois le nombre de produits de biocontrôle, qui est passé de 107 en 2013 à 433 en 2019. Les hectares couverts par ces solutions alternatives sont passés de 10 millions en 2019 à 23 millions, soit 30 % de la surface agricole du pays, en 2021. »

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