Utiliser les nouvelles technologies pour une filière maïs renouvelable
Le | Agrofournisseurs
Les résultats de l'enquête « Le maïs comme ressource renouvelable, quels avenirs et quels enjeux ? », portée par la filière maïs et semences (1), ont été présentés le 28 avril à Paris. En ressort l'excellence de la filière semencière , notamment en matière de recherche. « Elle a énormément progressé mais n'est pas au bout », souligne l'une de vingt et une personnalités qui ont participé à l'enquête, parmi lesquels des sociologues, des élus, des chercheurs, des économistes ou encore des représentants de la profession agricole. La réduction des intrants et l'adaptation aux changements climatiques sont au cœur des projets de recherche en cours.
Ne pas avoir peur de l'innovation
Le maïs n'a pas encore révélé tout son potentiel. « Il ne faut pas se priver de la richesse de son génome », insiste Michel Griffon, président de l'Association pour l'agriculture écologiquement intensive (AEI). Reste un levier de taille qui cristallise les débats pour optimiser les ressources génétiques de cette plante : l'utilisation de nouveaux outils de sélection. « Les biotechnologies modernes n'ont rien à voir avec celles d'il y a 15 ans, et sont capables d'imiter ce que la nature aurait mis longtemps à créer », insiste Michel Griffon. « Il faut faire changer la peur de camp. Au lieu de craindre ces techniques, les gens devraient avoir peur que l'on n'innove pas assez en agriculture ! », martèle l'écrivain et homme politique Luc Ferry, présent lors de la restitution de l'étude. Si le message est entendu dans les rangs de la profession agricole, il reste à celle-ci la tâche de le porter auprès du grand public afin d'améliorer l'image qu'il a du maïs.
(1) : Association générale des producteurs de maïs (AGPM), la Fédération nationale des la production de semences de maïs et de sorgho (FNPSMS), la section maïs de l’Union française des semenciers (UFS) et le Groupement national interprofessionnel des semences (Gnis)