Amidonnerie : des volumes mis en œuvre en baisse de 13,46 %, selon l’Usipa
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Le secteur français de l’amidonnerie a réalisé un chiffre d’affaires de 3,9 Md€ en 2023, contre 3,33 Md€ en 2022, soit une progression de 17,11 % sur un an, annonce l’Usipa, le 26 septembre 2024.
Le secteur français de l’amidonnerie a réalisé un chiffre d’affaires de 3,9 Md€ en 2023, contre 3,33 Md€ en 2022, soit une progression de 17,11 % sur un an, annonce l’Usipa, le 26 septembre 2024.
Cette évolution reflète le contexte inflationniste. A l’inverse, les volumes de matière première (blé tendre, maïs ou pommes de terre féculières) mis en œuvre ont régressé de 13,46 % (de 5,9 Mt en 2022 à 5,2 Mt en 2023). De la même manière, les volumes de production amidonnière ont reculé sur le marché français de 12 % à destination des secteurs alimentaires (de 517 949 t en 2022 à 458 568 t en 2023) et de 18 % à destination des secteurs industriels non alimentaires (de 457 180 t en 2022 à 375 500 t en 2023).
69 % du CA en ventes à l’international
Les ventes à l’international ont représenté 69 % du CA total du secteur en 2023, contre 75 % en 2022. 72 % des exportations se sont faites avec des pays de l’Union européenne et 28 % hors de l’Union européenne. « Ils masquent pourtant une perte de vitesse sur les marchés « Grand export ». En effet, la croissance hors UE se fait désormais beaucoup plus vers des pays limitrophes tels que la Norvège (+46 %), la Suisse (+38 %) ou le Royaume-Uni (+16 %) que vers des destinations plus lointaines. Ainsi, faute de compétitivité suffisante, les ventes vers les pays situés en Amérique ou en Asie dont les coûts de production sont moindres reculent : États-Unis (-51 %), Chine (-25 %), etc », selon l’Usipa.
Exigences à la baisse pour sourcer du blé français
La mauvaise récolte de blé 2024 ne devrait pas entraîner des ruptures d’approvisionnement des usines, mais pourrait complexifier leur travail. « L’hétérogénéité des récoltes selon les bassins de production, et le faible poids spécifique des grains est en revanche un facteur de perturbation beaucoup plus préoccupant pour le bon fonctionnement des outils d’extraction/séparation des composants du grain au sein des usines. S’ils n’altèrent pas la qualité du produit final, ces « petits grains » peuvent engendrer arrêts de production et usure accélérée desdits outils. C’est pourquoi les cahiers des charges amidonniers rejettent en principe ces profils de blés. Toutefois, solidaire de son amont agricole, qui traverse un moment de grandes difficultés, l’industrie amidonnière a accepté en 2024 d’adapter ses exigences techniques afin de continuer à sourcer du blé français», indique l’Usipa.
30 % des volumes européens fabriqués en France
La France conserve sa première place de fabricant d’amidon en Europe, avec 30 % des volumes fabriqués en France. Le trio de tête des acheteurs de produits amidonniers français reste le même qu’en 2022 : Allemagne (+23 %), Belgique (+4 %) et Pays-Bas (+16 %).
96 % de ces 5,2 Mt mis en œuvre dans les usines sont issus de matières premières agricoles françaises, versus 97 % en 2022. Un léger recul qui s’explique par une hausse des importations de maïs en 2023, conséquence d’une baisse de la production française, dont les surfaces avaient atteint un point historiquement bas. Le blé conserve sa première place dans les approvisionnements du secteur avec 2,9 Mt (vs 3,2 Mt en 2022). Le maïs est en légère baisse à 1,6 Mt (vs 1,8 Mt en 2022). Les volumes de pommes de terre féculières baissent en raison d’un recul de surface. Ils s’établissent en 2023 à 600 Kt. Le pois protéagineux est resté constant.
Baisse des volumes vers l’alimentaire
55 % des débouchés sont à destination de l’alimentaire en France. « La baisse des ventes en volumes vers l’alimentaire est lié, à la fois, à un effet déstockage chez les clients (commun à plusieurs secteurs industriels) et à une forte augmentation du prix du panier moyen des Français : +22,44 % entre septembre 2021 et mai 2024 (passant de 102,33 € à 125,29 €, source Étude Évolution du prix moyen du panier en France 2021-2024 publiée par Statista Research Department) », selon l’Usipa.