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Avec 11,9 Mds€ de chiffre d’affaires, le bio progresse de 13,5 % en 2019

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Le secteur du bio continue sa progression. L’Agence bio l’a confirmé lors de la présentation, le 9 juillet, des « très bons chiffres » pour l’année 2019. Avec près de 12 milliards d’euros, le marché augmente de 13,5 % par rapport à 2018. Quant à la SAU, elle monte d’un point, en s’établissant à 8,5 % des terres cultivées.

Avec 11,9 Mds€ de chiffre d’affaires, le bio progresse de 13,5 % en 2019
Avec 11,9 Mds€ de chiffre d’affaires, le bio progresse de 13,5 % en 2019

La dynamique à l’œuvre dans le secteur du bio ne se dément pas. « Le bio s’organise partout, la consommation en hausse tire la production et la structuration des filières », annonce Philippe Henry, le président de l’Agence bio, lors de la présentation des chiffres pour l’année 2019, organisée le 9 juillet. Le chiffre d’affaires du marché bio s’établit ainsi à 11,93 milliards d’euros en 2019, soit une progression de 13,5 % par rapport à 2018. « C’est deux fois le montant des exports de céréales en France », glisse Philippe Henry. Concrètement, la consommation de produits bio a doublé en cinq ans. Ils représentent désormais 6 % du panier des ménages. Ces tendances sont portées par des produits phare comme l’oeuf coquille (+20 %), qui reste sur la première marche du podium des aliments bio en France.

Des importations stables

Avec 55 % des ventes s’y opérant, la grande distribution est encore le principal circuit de distribution. La vente directe, à 11 %, ne gagne pas de parts de marché par rapport à 2018, malgré une progression de 8 %. Mais l’impact de la crise du Covid-19 sera étudié de près. « La vente directe existait déjà, mais la période a rapproché les gens, ce modèle a le vent en poupe. Nous allons mettre l’accent sur ce sujet pour voir si cette tendance se confirme dans les prochaines mois. » A l’autre bout de l’échelle, le marché est également stable : les importations de produits bio n’ont pas augmenté entre 2018 (33,7 %) et 2019 (33,1 %).

8,5 % de la SAU

Conséquence de cet appétit des consommateurs pour le bio, les surfaces continuent de progresser. En 2019, 8,5 % de la SAU est en bio, soit 2,3 millions d’hectares. C’est deux fois plus qu’il y a cinq ans. La président de l’Agence bio insiste sur le secteur des grandes cultures, où 100 000 hectares sont en première année de conversion. Ainsi, pour ces productions, les surfaces en bio ont été multipliées par 2,5 en cinq ans. Une dynamique qui se ressent aussi à l’aval de la chaîne de production. « Tous les secteurs ont recruté, nous constatons une hausse de l’emploi de 15 % », précise le président de l’Agence bio. La France est ainsi le deuxième pays européen, derrière l’Espagne, en termes de surfaces converties. « L’objectif de la Commission européenne est d’avoir 25 % de la SAU européenne en bio en 2030, cela nous paraît atteignable mais la France doit s’emparer de cet objectif, indique Philippe Henry. Nous allons aussi mettre le focus sur l’accompagnement technique des agriculteurs qui prennent des risques en passant au bio. »