Big data : Smag veut devenir un leader mondial
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« C'est le moment opportun pour prendre position et clarifier la pensée sur le big data, car beaucoup de mythes subsistent ». Stéphane Marcel, directeur général de Smag, entre dans le vif du sujet ce mercredi 22 novembre à Paris. Et pour cause : la filiale digitale d'Invivo lance son manifeste Big agro data, un document de référence pour structurer la pensée des acteurs du numérique en France et à l'international. Car l'objectif est bien là : répondre aux enjeux spécifiques pour le secteur agricole, en se positionnant comme un acteur de référence, pour porter sur la scène internationale une définition du big data « à la française ».Le big data se conjugue au pluriel
« Nous voulons défendre une position ouverte sur la question du big data, pour favoriser les partenariats et la création d'écosystèmes », explique Didier Robert, directeur général adjoint de Smag. A l'opposée du modèle américain, plutôt fermé et monopolistique, l'éditeur français veut « libérer la data ». Smag vient ainsi d'entrer au capital d'Api Agro, la plateforme de données et services pour l'écosystème agricole (voir autre actu dans cette lettre). Sur la question de la propriété des données, le pure player clarifie les choses. « L'information connectée fait partie de l'actif de l'entreprise agricole, continuer Didier Robert. Elle relève de l'actif immatériel et répond aux règles juridiques et économiques qui s'appliquent à ce type de données. » Le directeur général adjoint montre la même clarté quant à la richesse que représenterait la compilation et le stockage de données : « La donnée seule n'a pas de valeur ! C'est le traitement et l'analyse qui en est fait par les modèles qui crée de la valeur ».
Traiter 50 % des données à horizon 2025
Cette prise de position s'appuie sur de très bons résultats économiques (12,1 millions d'euros, en hausse de 13 %), avec des fortes prises de parts de marché sur la filière vitivinicole et semences. « Malgré une conjoncture peu favorable, nous affichons un taux de croissance à deux chiffres, appuie Stéphane Marcel. Cela montre bien que le digital va au-delà des effets de fluctuation du secteur. » Avec 30 000 utilisateurs, les solutions de Smag couvrent aujourd'hui 12 millions d'hectares, soit un tiers de la SAU nationale. A horizon 2025, dans le cadre du projet stratégique d'InVivo, le pure player ambitionne de traiter 50 % des données agricoles, afin de constituer « le premier big data de France » comme le précise son directeur général. Pour appuyer cette ambition, Smag prévoit 30 recrutements d'ici juin 2018. A l'international, après Singapour, l'éditeur ouvrira bientôt une antenne au Brésil, notamment « afin de se confronter à ce qui peut arriver plus tard en France ».
Photo : Didier Robert, directeur général adjoint et Stéphane Marcel, directeur général, présentent le manifeste Big Agro Data de Smag.