Biocarburants : la France, pour le maintien du plafonnement à 7 %
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La directive européenne de 2009 sur les énergies renouvelables va faire l'objet d'une vaste refonte en 2020. Alors que le projet RED2 entend réduire la part des biocarburants issus des cultures vivrières (première génération), dont le bioéthanol et le biodiesel, dans le secteur des transports à 3,8 % en 2030 (au lieu de 7 % aujourd'hui), la France soutient son maintien à 7 %. C'est ce qu'a rappelé le 24 octobre Juliette Prade, cheffe du Bureau des grandes cultures au ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, lors du dernier conseil spécialisé de FranceAgriMer pour les filières oléagineux, protéagineux, fourrages séchés et plantes textiles. Selon elle, cet objectif d'incorporation « doit permettre l'amortissement des équipements et des installations des industriels qui ont investi dans ce domaine et qui financent en même temps la recherche et les investissements nécessaires pour passer à la seconde génération ». Jacques Siret, président du conseil spécialisé, a également mis en avant l'intérêt du biodiesel à base de colza pour le secteur de l'alimentation animale. En effet, en coproduisant des tourteaux riches en protéines destinés aux animaux, « il permet à la France de diminuer sa dépendance aux importations de soja OGM ». Une prise de position qui soulage toute une filière inquiète.