Biodiesel : Avril, contraint de réorganiser l’activité de Saipol
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Entre 2015 et 2018, le groupe Avril estime que sa filiale Saipol a perdu 133 millions d’euros dans son activité de production de biodiesel. Un constat lié à plusieurs facteurs listés dans un communiqué daté du 7 novembre : fin d’un soutien fiscal en 2015, volatilité des marchés, concurrence de matières premières les moins chères, comme l’huile de palme ou le soja…
Le groupe annonce une stratégie, « Saipol 2023 », pour faire face. Première mesure : concentrer son activité industrielle sur quatre usines, tout en cherchant « une solution pérenne pour les sites de Sète et de Montoir-de-Bretagne », qui pourrait aller jusqu’à la cession.
Recentrer les approvisionnements sur le made in France
Les usines de Bassens (Gironde), Grand-Couronne (Seine-Maritime), Lezoux (Puy-de-Dôme) et Le Mériot (Aube), considérées comme mieux situées par rapport aux bassins de production agricole et aux débouchés commerciaux, « seront progressivement spécialisées, via un programme d’investissement, pour produire les solutions durables à plus forte valeur ajoutée ». Quatre productions sont citées :
- le carburant 100 % renouvelable Oléo 100,
- les huiles raffinées « origine France » à destination de l’industrie agroalimentaire européenne et des groupes pétroliers,
- les ingrédients alimentaires, sur lesquels Saipol est amené à « accélérer »,
- le biodiesel de première génération continuera à être produit « à des volumes adaptés ».
Avril affirme que Saipol va se recentrer sur les approvisionnements de graines françaises, « pour protéger les débouchés des agriculteurs français et favoriser l’essor de productions premiums », indique le communiqué.