Biodiesel, trituration : Saipol prévoit de réduire sa production de moitié
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Dans un contexte de marché fortement dégradé et « face à la menace insurmontable du biodiesel argentin », la direction de Saipol prévoit, à compter de février 2018, de recourir à une activité partielle. Et ce, au sein de ses cinq usines d'estérification (Grand-Couronne, Bassens, Le Mériot, Montoir-de-Bretagne et Sète) ainsi que pour les activités de trituration sur plusieurs de ces sites. La production pourrait être réduite de moitié. Un choix qui doit permettre au groupe d'adapter sa production à la baisse marquée des commandes tout en préservant l'emploi. Le groupe souligne que « l'application par la Commission européenne depuis le 28 septembre dernier d'une réduction drastique des droits antidumping de l'UE sur le biodiesel argentin aggrave considérablement la situation ». Une décision qui donne un avantage compétitif à l'Argentine auquel la filière française du biodiesel et Saipol en particulier ne peuvent pas faire face. « En l'absence de contre-mesure efficace de l'UE, environ 1,75 Mt de biodiesel de soja (ester méthylique de soja) serait importé chaque année en Europe, dont - en année pleine - 1 Mt en France, au détriment du biodiesel de colza européen (ester méthylique de colza) », s'inquiète Saipol.