Biosurveillance du territoire : quatre instituts ensemble avec Vigicultures
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C’est à un arrêt national que nous vous convions cette semaine, avec non pas un coup de projecteur sur une région, où le dossier de la biosurveillance du territoire prend de plus en plus forme, mais la présentation par quatre instituts d’un outil de collecte et de partage des informations : Vigicultures.
Arvalis-institut du végétal, pour les céréales, le Cétiom, pour les oléagineux, l’ITB, pour les betteraves et l’Institut technique du lin ont présenté Vigicultures, le 11 février à Paris. Un outil informatique déjà opérationnel sur 46 bio-agresseurs des blés, maïs, betteraves, colza et lin. Il va de la saisie de l’information sur la parcelle à l’analyse du risque en phase avec les bulletins de santé du végétal. « Nous avons un savoir-faire, notre ambition est d’en faire bénéficier l’ensemble du dispositif. C’est un système qui marche. Si il y a mieux, pas de problème, nous avons veillé à sa compatibilité », a résumé Jean-Paul Renoux, d’Arvalis. C.D.
< Les instituts vecteurs de conseils collectifs
Les questions qui restent en suspens sont les mêmes que celles posées au fil de nos enquêtes : quel mode d’accès à l’information pour les agriculteurs ; quel financement, ou plus largement quel retour, pour les organismes impliqués dans les observations terrain.
A l’inverse les promoteurs de Vigicultures ont tranché sur plusieurs autres points. Ils mettent en avant la nécessité d’une remontée et d’une communication rapide des observations auprès des agriculteurs, si l’on veut réellement s’inscrire dans une logique de lutte intégrée. Ils anticipent aussi sur la certification à venir des acteurs terrain en veillant à la mise en place de systèmes d’évaluation. Autre question importante, celle du conseil. Là aussi, les instituts ont tranché en se positionnant comme vecteur de conseils collectifs, en amont des structures terrain.
< Bilan 2008 :150 partenaires pour 46 bio-agresseurs sous protocoles
Le bilan de l’année 2008 est déjà solide. 150 partenaires se sont retrouvés sous l’étendard de Vigicultures : 55 pour la betterave, 74 pour le blé, 54 pour le maïs, 102 pour le colza et 8 pour le lin. 25 000 observations ont été réalisées et des protocoles d’observation élaborés pour 46 bio-agresseurs. Le mouvement s’amplifie en 2009 avec l’extension des protocoles sur blé au piétin et fusarioses, à l’ensemble des maladies foliaires pour les betteraves et des bio-agresseurs du lin et du colza. Le tournesol, l’orge, le pois vont être intégrés. Pour la pomme de terre, les connexions avec l’outil d’aide à la décision Miléos (mildiou, commun Arvalis et PV) sont en cours de réflexion.