Blé : il faudra compter sur l’Ukraine…
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L’Ukraine se prépare à revenir sérieusement sur le marché du blé. Le potentiel de la récolte est là : celui d’exportation également. Témoignages à l’issue d’une visite, sur place
« Dans la principale zone de production agricole céréalière ukrainienne, la pluie est tombée abondamment la semaine dernière », relate Christophe Dequidt dont l’une des cessions de formation « Atouts Jeunes » était en voyage d’études en Ukraine. « Pour les céréales, le potentiel est présent, confirme Pierre Begoc d’Agritel. Même s’il est encore trop tôt pour se prononcer définitivement, cela se présente plutôt bien. A l’inverse, à cause du gel, le colza va connaître une année catastrophique ». Un sentiment partagé par l’ensemble des acteurs de la filière rencontrés, des autorités portuaires d’Odessa jusqu’aux exploitants agricoles. P.X.
Photo : Un voyage passionnant et très enrichissant pour les stagiaires « Atouts Jeunes » de Nouricia. A gauche, Christophe Dequidt, formateur à « Atouts Jeunes ».
« On devrait être proche d’un retour à des tonnages comparables à une année normale avec un potentiel d’exportation important d’autant plus que le 26 mai, le gouvernement ukrainien a pris la décision d’autoriser l’exportation. Nous restons très attentif à la décision des autorités russes, en cas de retour sur les marchés, cela aura un impact important. », précise Pierre Begoc. Dans les ports de la Mer Noire, les acteurs sont prêts. Ils ont même augmenté l’an passé, la capacité de stockage. « Nous avons la volonté d’augmenter régulièrement nos capacité portuaire. L’an passé, elles ont augmenté de 2 millions de tonnes avec un chantier qui a duré un an », confie Victor Borisenko, le directeur général de l’association des ports ukrainien, l’un des principaux responsables du port d’Odessa. « Nos principales difficultés résident dans le stockage sur les lieux de production qui sont aujourd’hui quasiment inexistants, voire obsolètes et dans la logistique entre les champs et les ports. Des projets sont en cours pour résoudre le second point avec des études pour développer le transport fluvial. »