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Blé, orge : faut-il craindre le retour du gel ?

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La météo l’avait annoncé. En ce début avril, le froid a effectivement fait son retour. De la neige, des températures négatives, du gel… quel impact pour les blés et les orges ?

© Arvalis - © D.R.
© Arvalis - © D.R.

L’épisode de gel de mars 2021 est encore dans les mémoires. Alors que les conditions climatiques de ces dernières semaines ont été très poussantes, l’impact de températures négatives en pleine montaison des céréales pose question. « Si les similarités entre les deux campagnes sont évidentes, certains détails doivent être pris en compte », explique Jean-Charles Deswartes, spécialiste de la physiologie des céréales chez Arvalis-Institut du végétal, sur le site de l’institut technique. L’intensité du gel annoncée apparait moins importante en 2022 et les céréales semblent, en moyenne, moins en avance que lors de l’épisode de gel 2021.

L’impact du gel dépend du stade de la plante

Car effectivement, tout dépendra du stade de la culture au moment de l’épisode de gel. Les données collectées en 2021 permettent d’établir une courbe.

Blé, orge : faut-il craindre le retour du gel ? - © D.R.
Blé, orge : faut-il craindre le retour du gel ? - © D.R.

À noter que les orges de printemps, semées en automne, et les blés durs sont les plus fragiles. En revanche, le triticale s’avère plus résistant que l’orge d’hiver, elle-même plus résistante que le blé tendre. L’emplacement des parcelles joue également un rôle  : les plantes situées dans les cuvettes, à proximité d’un bois, en zones séchantes et ventées sont plus sensibles au froid.

Pour les cultures les moins avancées, c’est le gel du maître-brin qui est à craindre. Pour les parcelles les plus avancées, la destruction d’épis, non compensable, est possible.

Une observation détaillée environ une semaine après l’épisode du froid devrait permettre de repérer d’éventuels dégâts.