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Blé Premium, contrats… la filière blé dur dévoile son nouveau plan de relance

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La 24e journée de la filière blé dur s’est tenue le 1er février à La Rochelle. L’occasion pour tous les partenaires, des producteurs aux industriels, en passant par les OS et les exportateurs, de détailler leur nouveau plan stratégique. Parmi les objectifs fixés : viser une contractualiser de 15 % de la production d’ici à trois ans, instaurer un blé Premium et investir dans la recherche et les outils de collecte.

Blé Premium, contrats… la filière blé dur dévoile son nouveau plan de relance
Blé Premium, contrats… la filière blé dur dévoile son nouveau plan de relance

Le diagnostic et la rédaction de l’ordonnance auront duré dix mois. Presque une année pendant laquelle tous les atouts et les faiblesses de la filière blé dur française ont été auscultés, décortiqués par le cabinet Ceresco, pour, à la clé, identifier les pistes de progrès. Pourquoi avoir commandité cette étude ? « Depuis l’optimum de 2010, les surfaces de blé dur ne cessent de reculer. Les producteurs ne sont plus au rendez-vous, constate Frédéric Gond, président du comité de pilotage de la filière blé dur. Il est urgent d’inverser la tendance. » Si les raisons identifiées sont multiples - concurrence du blé tendre, efforts qualitatifs non valorisés, aléas climatiques à répétition… - l’enjeu de ce plan est simple « structurer une démarche d’excellence pour rendre cette céréale de nouveau attractive, pour les agriculteurs et les industriels. »

Quatre axes de travail identifiés

Ce projet stratégique s’articule autour de quatre axes : la valorisation, en créant une démarche Premium pour valoriser la qualité du produit et la logistique française ; la contractualisation avec l’ambition de bâtir des contrats pour 15 % des volumes produits (soit 50 % des tonnages destinés au marchés) d’ici à trois ans ; l’investissement pour relancer la dynamique dans la sélection variétale, la recherche et les outils de stockage chez les OS ; l’innovation pour être proactif sur les enjeux de demain, notamment en termes de sans insecticide stockage, de bilan carbone, d’environnement ou de biodiversité. En proposant une feuille de route claire et lisible, la filière compte attirer le soutien financier des pouvoirs publics.

Des bilans d’étape, réguliers

Chaque axe va être travaillé par des groupes dédiés. Pour l’aspect « blé Premium » par exemple, tout le cahier des charges reste à construire. « Cela se fera par étapes avec des bilans réguliers pour mesurer la progression des actions, précise Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales. L’enjeu est de répondre aux attentes du marché notamment sur les critères qualitatifs. Nous espérons également asseoir une stabilité des volumes produits, entre 1,6 et 1,8 Mt, dans un premier temps. »