Blé tendre : recul des ventes de semences certifiées estimé à 10 %
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Pour l’heure, aucun chiffre précis sur les ventes, mais une chose est sûre : les surfaces en blé tendre sont à la hausse, au détriment du colza et de l’orge d’hiver. Pourtant, les ventes de semences certifiées accusent un net recul. Pour le blé tendre, l’estimation du Gnis est aujourd’hui de - 10 %. Un chiffre qui pourrait être plus faible du fait de stocks importants en fin de campagne dernière : stocks dont le poids reste aujourd’hui difficile à quantifier. En revanche, aucun doute sur l’arrêt brutal de l’envolée des ventes de semences certifiées observées ces deux dernières années. « A cela, plusieurs hypothèses, confie Philippe Roux, secrétaire général de la section céréales à paille et protéagineux, du Gnis : conditions économiques défavorables, cours du blé à la baisse, difficulté de trésorerie des éleveurs… Sans oublier la bonne qualité des récoltes et l’absence de problème sanitaire qui ont pu inciter les agriculteurs à utiliser des semences fermières ». Toutefois, ces baisses de ventes diffèrent selon les régions et le mode de distribution : les ventes en circuit court s’en sortant mieux. A.G.
En effet, pour les entreprises productrices et vendeuses de semences (circuit court), la baisse ne dépasserait pas les 10 %. En revanche, elle oscillerait entre 20 et 30 % pour le circuit long : pour les entreprises uniquement productrices de semences. Rappelons que plus de deux tiers des ventes se font par le biais du circuit court. Un point suscite toutefois bon nombre d’interrogations : le poids des stocks qui, l’an passé, ont été importants en fin de campagne chez les semenciers. Cela masque-t-il des ventes plus importantes que les estimations actuelles ?
Autre constat : le recul des ventes de semences certifiées n’est pas compensé par une augmentation de la vente de produits de protection des semences de ferme ce qui laisserait supposer que cette année, une part importante des semis s’est faite sans protection de la semence.
Pour l’orge d’hiver, les intentions de semis seraient en forte baisse : de 10 à 20 % selon les régions.
Le blé dur et le triticale affichent quant à eux des ventes de semences stables par rapport à l’an passé.
Pour la campagne de printemps, les semences de pois et de féverole semblent bénéficier de l’engouement actuel pour les cultures de protéagineux. Les semenciers avaient d’ailleurs anticipé cette demande en augmentant leur programme de production.
La campagne d’orge de printemps s’annonce en baisse de 30 % du fait des cours de l’orge de brasserie, peu incitatifs : le marché du malt étant saturé.