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Bulletins de santé du végétal : en Aquitaine, une approche par culture

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Poursuite de notre tour de France sur la mise en place des missions de biosurveillance du territoire. Arrêt cette semaine en Aquitaine où les échanges ont démarré. Tous les partenaires sont unanimes : il faut mettre en place des réflexions par filière.

L’Aquitaine est une région riche de par sa diversité : presque toutes les cultures y sont représentées. « Aussi, il nous est apparu indispensable de mettre en place une approche par filière, explique Hervé Simon, chef du service régional de l’alimentation Aquitaine. Les premières réunions ont déjà démarré. L’objectif est d’aboutir à un projet finalisé en septembre pour pouvoir diffuser les premiers bulletins de santé du végétal au printemps 2010 ». D’ici là, les avertissements agricoles - reçus par près de 4000 abonnés dans la région - continueront d’être émis, rédigés par la Fredon. A.G.

Photo : En vigne, il existe de nombreux cabinets de conseils privés. Le but n’est pas d’entrer en concurrence avec eux mais d’apporter un plus.

« Déjà, nous constatons que la problématique et les attentes sont très différentes selon les cultures, poursuit-il. Pour la vigne par exemple, il existe de nombreux cabinets de conseil privés. Certains vignobles, comme celui de St Emilion, possèdent leur propre système de surveillance sanitaire. L’idée n’est pas d’entrer en concurrence avec eux mais d’apporter un plus : reste à identifier ? ce plus ?. Avant même de décider du mode de diffusion ou de l’éventuel coût de ces messages techniques, tout l’enjeu réside aujourd’hui à en déterminer le contenu.

Alors que pour les grandes cultures, il est évident que les OS vont devenir des partenaires incontournables, pour la filière des fruits et légumes, nous étudions la possibilité de bâtir une structure commune avec la région Midi-Pyrénées. Mais là aussi, tout reste à faire  ».

Le réseau : un atout pour l’export

Pour Hervé Simon, à terme, ce réseau d’épidémiosurveillance peut devenir un réel atout : « surtout à l’export pour montrer aux acheteurs que nous travaillons bien. Nous avons eu le cas récemment avec des clients chinois qui voulaient avoir la certitude que les parcelles de kiwis de notre région étaient exempts d’oedemis de la vigne et d’insectes forestiers. Les producteurs de kiwis n’ont pas cette information. En mutualisant les données de chaque filière, ce réseau nous permettra de le savoir ».

Quant au mode de diffusion des futurs bulletins, la réponse n’est pas tranchée. « Aujourd’hui, 1/3 des avertissements sont diffusés par fax : 1/3 par mail et 1/3 par courrier. Une chose est sûre : si l’option mail était retenue, il serait difficile de la rendre payante ».