Céréales : la production mondiale 2023-2024 en hausse de 3,7 %, de 7,4 % en France

2158 Mt, c’est la production mondiale toutes céréales confondues (blé tendre et dur, orge, maïs) pour la campagne 2023-2024 selon les chiffres de l’USDA, annonce FranceAgriMer lors d’une conférence relative à l’évolution des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français, le 16 mai 2024. Il s’agit d’une augmentation de production mondiale de 3,7 % par rapport à la précédente campagne.

La production européenne augmente de 1,1 %, quand la production française enregistre une hausse de 6,4 %.

Les productions mondiales de blé et de maïs en hausse, celle de l’orge en baisse

Pour la campagne 2023-2024, la production de blé, tendre et dur, s’établit à à 788 Mt, stable par rapport à 2022-2023. Le stock final est de 258 Mt pour 2023-2024, soit une diminution de 3,4 %.

Concernant le maïs, la production mondiale augmente de 6,7 % pour atteindre 1228 Mt. « La production est un petit peu abaissée du fait de corrections sur les productions sud-américaines, notamment en Argentine et au Brésil. On peut toutefois estimer que ces révisions effectuées par l’USDA restent un petit peu trop prudentes par rapport aux estimations qui prévalent chez les différents analystes et observateurs de marché », déclare Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer. Le stock final s’établit à 313 Mt (+5 %).

Pour l’orge, la production diminue de 6,6 % (142 Mt), en raison notamment d’une réduction de la commercialisation et des stocks en fin de campagne. Le stock final est de 18,6 Mt (-2,1 %).

Une production européenne en hausse, les importations et exportations en baisse

La production céréalière européenne est en légère hausse en 2023-2024, pour s’établir à 269,8 Mt (+1,1 %). 30,5 Mt d’importations (-24,3 %), 46 Mt d’exportations (-4 %), ce qui donne un stock final européen de céréales de 48,6 Mt, en diminution de 4,5 %. Dans le détail :

Pour le blé tendre, la production reste stable, à 125,6 Mt. Des importations (8 Mt, dont 5 Mt d’Ukraine) et des exportations (31 Mt) en faible baisse, pour un stock final revue à la hausse à 20,4 Mt (+5,1 %) ; la production de blé dur est en baisse de 6,7 % (7 Mt). Les importations sont en forte hausse (+40 %, 2,8 Mt) tandis que les exportations diminuent (-33,3 %, 0,6 Mt), donnant un stock final de 1,1 Mt (+37,5 %).

La production de maïs augmente de 17,3 % pour être à 62,3 Mt. L’Union européenne a beaucoup moins importé (17,5 Mt, -32,9 %, dont 9 Mt d’Ukraine), et ses exportations ont légèrement augmenté (4,5 Mt, +7,1 %). Le stock final européen de maïs s’établit à 19,3 Mt (-5,4 %) ;

Enfin, pour l’orge, la production diminue de 7,8 % (47,5 Mt). Les importations et les exportations diminuent, respectivement de 15 % (1,7 Mt) et 4 % (9,5 Mt), pour un stock final de 4,3 Mt (-24,6 %).

Les exportations ukrainiennes et russes en hausse

La production ukrainienne de blé augmente en 2023-2024, pour atteindre 21,5 Mt (+10 %), ses exportations également mais plus légèrement pour être de 17 Mt (+6,2 %). « Des exportations réalisées à un rythme très soutenu depuis janvier 2024, avec des niveaux supérieurs à la fois à la moyenne sur 5 ans et au mini-maxi des 5 dernières années », ajoute Marc Zribi. Le stock final est de 0,62 Mt.

Mêmes tendances pour le maïs, avec une production de 29,5 Mt (+11,3 %), mais avec des exportations en baisse, à 26 Mt (-1,9 %). Le stock final s’établit à 0,65 Mt.

Concernant la Russie, sa production de blé est de 92,8 Mt (-11,2 %) avec des exportations en hausse (51 Mt, +21,4 %), « qui ont parfois dépassé 6 Mt par mois » selon Marc Zribi. Son stock final est revu à la baisse, à 11,8 Mt. Concernant la production de maïs, elle est en hausse de 13 %, pour atteindre 17,5 Mt, avec 6,5 Mt d’exportations (+55 %), pour un stock final de 1,4 Mt.

Une production française en hausse dans les trois filières

La production céréalière française pour la campagne 2023-2024 devrait s’établir à 60,5 Mt, soit une augmentation de 7,4 % par rapport à la précédente campagne. Les importations diminuent de 44,8 % (535 000 t). Les exportations augmentent de 1,8 % pour s’élever à 28,1 Mt. Dans le détail :

La production de blé est en hausse de 4 %, pour atteindre 35 Mt, avec 150 000 t d’importations (-8 %) et 16,4 Mt d’exportations (-1 %). Le stock final français de blé tendre s’établit à 3,9 Mt (+54 %). Concernant le blé dur, sa production diminue de 5 % (1,3 Mt), tout comme les importations (-15 %, 25 000 t). Les exportations restent stables (+0,5 %, 915 000 t), pour un stock final qui diminue fortement (-27 %) pour s’établir 119 000 t.

Pour le maïs, la production repart en hausse, à 11,9 Mt (+18 %). Les importations chutent de 51 % (330 000 t) quand les exportations sont en hausse (4,1 Mt, +8 %, majoritairement au sein de l’Union européenne). Le stock final est en hausse de 37 %, à 2,3 Mt.

Concernant l’orge, la production française continue d’augmenter, pour atteindre 12,3 Mt (+7 %). Les importations restent stables à 40 000 t, et les exportations augmentent de 6 % (6,7 Mt).