Fédération du commerce agricole Nord-Est, adapter les filières agricoles aux demandes des consommateurs

« Aujourd’hui, la dégradation de l’environnement est la première préoccupation des Français en matière d’alimentation, constate Pascalle Hebel, du Crédoc, durant la table ronde du congrès de la fédération du commerce agricole et agroalimentaire Nord-Est qui s’est tenu à Reims le 26 avril. En 2018, les Français ne souhaitaient plus seulement du bio, mais aussi du « sans » ».

Arboriculture sans résidus de pesticides

Face à ces tendances alimentaires, les filières agricoles s’adaptent. Historiquement exploitant en grandes cultures conventionnelles dans la Marne, Julien Valentin vise la diversification et de nouvelles productions comme la création d’une filière arboricole sans résidus de pesticides. « J’investis dans les technologies et l’agriculture de précision pour garantir cet engagement auprès du consommateur, tout en préservant mon sol », souligne l’agriculteur.

Partenariat avec les Agences de l’eau

Du côté des organismes stockeurs, le négoce Cholat dans l’Isère a misé sur le collectif pour déployer des démarches en faveur de l’environnement. « Avec la baisse de vente des produits phytosanitaires en grandes cultures, nous nous sommes diversifiés sur la vente de plants de fraises. Et nous avons travaillé avec l’Agence de l’eau pour développer le sans résidus de pesticides. Les agriculteurs ont diminué leur IFT de 40 % », explique le dirigeant François-Claude Cholat. Le négoce s’implique aussi sur la préservation des bassins d’alimentation de captage (Bac), là encore avec l’Agence de l’eau, mais pas seulement ! « Pour réussir, il faut impliquer tout le monde : agriculteur, techniciens, élus, ONG. Et nous, en tant qu’organismes stockeurs, nous nous engageons à payer plus l’agriculteur. » De trois Bac, il passe à 15 cette année, impliquant les agriculteurs qui y travaillent à améliorer leurs pratiques.