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Saint Louis Sucre supprime 127 postes sur trois de ses sites français

Le | Cooperatives-negoces

Saint Louis Sucre a présenté son projet de restructuration aux représentants des salariés lors d’une réunion du comité social d’entreprise central (CSE) le 2 avril à Paris. Cela fait suite à l’annonce mi-février de Sudzücker, la maison mère allemande de Saint-Louis, de fermer les sites d’Eppeville (80), Marseille (13) et Cagny (14). Une décision jugée « intolérable » par Didier Guillaume le 27 mars à Cagny devant planteurs et salariés.

La production de sucre arrêtée sur deux sites

Ce projet devrait intervenir au premier semestre 2020, générant 127 licenciements. L’activité du site de conditionnement de Marseille (13) se recentre exclusivement sur le sucre liquide, ne maintenant que cinq emplois sur les 58 actuels. L’arrêt de la production de sucre et d’alcool sur l’usine d’Eppeville (80) est prévu. Ne sont maintenus que le stockage de sucre, de sirop et de mélasse ainsi que la déshydratation de pulpes. L’essentiel des activités de la sucrerie d’Eppeville est transféré vers les deux sites de Roye, à 25 km. Le centre de stockage d’Aulnois, rattaché à Eppeville, cesse aussi son activité. 46 postes sont maintenus sur Eppeville et un transfert de poste équivalent sur le site de Roye sera proposé aux 76 salariés restants. La production de sucre sur l’usine de Cagny cessera pour se recentrer sur le stockage de sucre, de mélasse et la production

d’alimentation animale à partir de mélasse. Huit emplois sur les 82 sont conservés.

Production de betteraves réorientée

Les sites d’Eppeville et de Cagny sont approvisionnés respectivement par 1 268 et 1036 planteurs sur les 4 733 qui travaillent avec l’entreprise. « Les betteraves actuellement traitées par la sucrerie d’Eppeville le seraient à Roye, avec un ajustement de volume. Quant aux betteraves de Cagny, une partie d’entre elles, principalement cultivées dans l’Eure, seraient traitées par la sucrerie d’Etrépagny », explique l’entreprise dans un communiqué.