29 coopératives françaises dans le top 100 européen
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Avec un chiffre d’affaires cumulé de 255 milliards d’euros en 2021, les 100 premières coopératives agricoles européennes voient leurs résultats grossir de 17 milliards d’euros en un an. Dans ce top 100 figurent 29 structures françaises. Voici deux des éléments révélés par la dernière étude d’Olivier Frey.
Olivier Frey, consultant indépendant, vient de publier sa dernière étude relative aux coopératives agricoles européennes. L’enjeu : analyser les performances financières et extra-financières du top 100 de ces entreprises. Ce classement compare les coopératives en fonction de leur chiffre d’affaires réalisé en 2021. À elles toutes, elles pèsent près de 255 milliards d’euros, soit 17 milliards d’euros de plus qu’en 2020.
Dans ce top 100, figurent 29 coopératives françaises. Ce classement, réalisé avec les données de 2021, ne tient pas compte du rachat de Soufflet par InVivo. En effet, avec un chiffre d’affaires de près de 10 Mds€, le groupe InVivo fait désormais partie du top 4 des coopératives européennes. Mais dans cette étude, la première coopérative française reste Agrial, avec un chiffre d’affaires de 6,218 Mds€ : elle occupe la neuvième place de ce top 100. Elle est suivie de Tereos (14e place, 5,086 Mds€), Terrena (15e place, 5 Mds€), InVivo (17e place, 4,7 Mds€) et Sodiaal (18e place, 4,6 Mds€).
Les coopératives du Nord de l’Europe, tournées vers l’international
Le trio de tête est occupé par l’allemande BayWa (19 Mds€), la néerlandaise Friesland-Campina (11,5 Mds€) et la danoise Arla Foods (11,2 Mds€). « Avec 29 coopératives dans le top 100 européen en 2021, la coopération agricole française est bien représentée et se positionne devant l’Allemagne qui a 15 représentants, note Olivier Frey. Les pays du sud de l’Europe comme l’Italie, l’Espagne et le Portugal ont quelques coopératives dans le top 100, mais alors que seules deux coopératives italiennes figurent dans le top 50, on n’y trouve aucune coopérative espagnole ou portugaise. »
Autre point souligné par Olivier Frey : « Les coopératives du nord de l’Europe (Danemark, Irlande, Pays-Bas) situées dans des petits pays sont les plus internationalisées : en raison d’un marché intérieur domestique saturé, elles ont très vite misé sur l’export et l’implantation à l’international. À l’inverse, les coopératives françaises et allemandes, qui ont un marché intérieur plus important, sont naturellement moins tournées vers l’exportation. Ainsi, seule une poignée de coopératives françaises et allemandes réalisent plus de 50 % de leur chiffre d’affaires à l’international. »