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Colloque IBMA : 44 % des agriculteurs ont recours au biocontrôle

Le | Cooperatives-negoces

IBMA a présenté lors de son colloque, organisé à Paris le 29 janvier 2019, une enquête menée par la junior entreprise d’AgroParisTech auprès de 542 agriculteurs sur la notoriété du biocontrôle. Tous les grands secteurs de production sont représentés : viticulture, arboriculture, maraichage, polyculture et grandes cultures. Ainsi que toutes les tranches d’âge et tailles d’exploitation, la moyenne des surfaces étant de 135 ha, 22 % ayant plus de 200 ha, 36 % moins de 50 ha.

Arboriculture et viticulture, plus forts taux d’utilisateurs

À la question « Avez-vous déjà entendu parler du biocontrôle ? », 23 % ont répondu spontanément « non ». Mais à la lecture de la définition du code rural, 17 % ont déclaré finalement en avoir déjà utilisé, donc connaissent cette catégorie de produit. 44 % des agriculteurs du panel utilisent ces solutions, les producteurs de cultures spécialisées étant les plus fervents consommateurs. « Les marges de progrès sont sur les 56 % de producteurs restant, commente Denis Longevialle, secrétaire général d’IBMA. D’autant qu’un agriculteur sur quatre n’a pas entendu parler de cette catégorie de produit. Néanmoins, une volonté de les utiliser davantage ressort fortement. »

Ainsi, sans surprise, 65 % de ceux qui travaillent en bio les jugent utiles, à mettre en face des 45 % en conventionnel. Le plus fort taux d’emploi est en arboriculture puisque 84 % d’entre eux y ont recours, puis viennent les viticulteurs avec 74 % et les maraichers 53 %. Les principaux qualificatifs qui ressortent pour ces produits sont : naturels, écologiques, efficaces, respectueux. Leurs avantages : diminution des usages des phytos pour 65 % des interviewés, devant le respect de l’environnement et de la santé, et une meilleure image auprès des consommateurs.

Davantage d’accompagnement attendu

Les freins ? Pour 44 % des agriculteurs, ils portent sur le coût, pour 41 % sur le défaut d’accompagnement, 37 % le manque d’efficacité, 24 % le manque de preuves, 27 % une gamme de produits trop restreinte. À noter : 6 % ont arrêté en raison d’un échec, de la difficulté d’utilisation ou du prix mais la moitié d’entre eux considèrent qu’elles constituent toujours une option. Et ceux qui n’utilisent pas, soient les 56 % du panel ? Deux tiers pensent les adopter dans les deux ou trois ans. Reste que 39 % de ces agriculteurs n’ont jamais eu de proposition sur un produit de biocontrôle par leur fournisseur.

La moitié des agriculteurs estime que leurs distributeurs sont prêts à les conseiller sur ces produits, deux agriculteurs sur trois réclament de l’accompagnement. 39 % n’ont jamais eu ce type de prestation. 86 % prennent les informations auprès de leur coopérative ou négoce, 69 % auprès des chambres d’agriculture.