500 personnes pour souffler la première bougie d’Aréa
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Il fallait plutôt chercher les absents que les présents ! Près de 500 personnes, dont une large part de fournisseurs, ont répondu à l’invitation d’Aréa, à Ludres, près de Nancy, le 24 octobre 2012, afin de souffler sa première bougie. Cette manifestation a permis le passage de relais officiel entre Gérard Maire, constructeur dès ses débuts de la centrale de référencement du Grand Est, et Christophe Richardot, qui occupe de fait le poste de directeur général depuis juillet.
L’occasion aussi de réaffirmer les valeurs d’Aréa. Premier message : la massification n’a pas seulement vocation à faire baisser les prix mais aussi « à apporter des moyens pour des services auprès des adhérents », a indiqué Claude Vivenot, président de l’union, juste avant de passer le relais à Jean-Pierre Flogny (Scara). Avec 670 millions d’euros de chiffre d’affaires, Aréa a atteint aujourd’hui sa taille critique… ce qui n’exclut pas quelques ajustements, avec une possible incursion vers le sud du secteur. Ni de travailler, depuis cette campagne, avec Axéréal via Sphair, structure commune à Aréa et Union Terres de France sur les produits phytos génériques et destinés aux cultures spéciales. Catherine Deger
Photo : tous les secteurs de l’approvisionnement étaient au rendez-vous. A la tribune, de gauche à droite, Pierre Guez, Gérard Maire, Claude Vivenot et Christophe Richardot.
Colonne vertébrale de l’union, la logistique, notamment fluviale, est en train d’évoluer, les flux en direction du nord de l’Europe baissant au profit de ceux vers le sud de la France. Une opportunité pour l’ensemble des membres de l’union en matière d’approvisionnement engrais.
Poursuivre la structuration
L’organisation en bassins de productions structure également les relations au sein d’Aréa. En se projetant dans quelques années, Pierre Guez, président du comité de direction, et directeur général de Dijon Céréales, s’est interrogé sur l’intérêt d’étendre aux céréales la structuration opérée autour de l’appro : « Aréa est une union structurante, qui rapproche les hommes. Pourquoi ne pas imaginer des groupes organisés autour des grandes régions, Bourgogne-Franche Comté, Alsace, Lorraine et Rhône-Alpes ? »
Beaucoup moins hypothétique, et à plus court terme, Aréa devrait tracer un trait d’union plus marqué entre ses adhérents, avec la mise en place de marques en propre. L’idée a déjà été testée dans les agro-équipements. Elle pourrait être déclinée sur les autres gammes.
Chiffres clés
Consolidés des 19 coopératives ou unions : 3 500 salariés, dont 470 agents technico-commerciaux ; 72 000 adhérents ; rayonnant sur 27 départements du Grand Est et 1,7 million d’hectares dont 50 000 ha de vignes.
3,6 milliards de chiffre d’affaires ; 8 millions de tonnes collectées ; fonds propres, 1 milliard d’euros
Aréa : 21 salariés, siège à Nancy. Potentiel d’achat dans sa nouvelle configuration (en tenant compte de l’arrivée de EMC 2, Meuse, cette campagne) : 1,2 million de tonnes d’engrais (première activité) ; 220 M€ de phytosanitaires ; 70 M€ de semences (maïs et colza pour l’essentiel, les céréales à paille restant du ressort des coopératives) ; 20 M€ d’agro-équipement.