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5e Observatoire des métiers de la communication en agriculture - Responsable com’ en distribution : les jeunes arrivent

Le | Cooperatives-negoces

Le Syrpa a livré les résultats de son enquête sur le profil des métiers de la communication dans l'univers agricole. 253 directeurs ou responsables ont répondu, dont 62 travaillant au sein de la distribution agricole. Pierre Marin, gérant de la société d'enquête Iddem, isole les caractéristiques propres à l'appro-collecte.

Le communiquant type en agriculture a 44 ans, dispose de vingt ans d'ancienneté et est de formation master 1 ou plus. Quelles différences observez-vous pour la distribution agricole ?

Ce sont des responsables ou des directeurs com', plus que pour les autres types de structure, où les missions peuvent être plus transversales. En termes de répartition des âges, deux profils se dégagent : des jeunes d'une part (13 % de moins de 30 ans contre 4 % dans les autres types de structures) et des plus anciens (33 % ont plus de 50 ans). En moyenne, ils sont un peu plus âgés que les autres d'un an. Leur formation initiale est proche de celle de l'ensemble de l'échantillon avec 47 % agricole et 23 % communication. Le niveau d'étude est légèrement plus bas que la moyenne avec une forte présence des bac +2. Ce sont des hommes dans 56 % des cas. Soit un pourcentage équivalent aux autres secteurs, si l'on excepte les organisations professionnelles, plus féminisées (la parité est atteinte pour la première fois tous secteurs confondus). Ils sont mieux rémunérés, de 7 %, que la moyenne des répondants. Une explication partielle : ils ont un an de plus d'expérience professionnelle totale (21 contre 20), mais un an de moins dans la com' (11 contre 12).


Qu'est-ce qui les distingue dans le contenu de leurs missions ?

Leur position est davantage stratégique. Ils sont plus souvent n-1 ou rattachés directement à la direction. Ils jouissent d'une plus grande autonomie notamment dans l'élaboration des plans stratégiques (plus souvent écrits) que leurs homologues des autres secteurs. En revanche, ils ont moins souvent la maîtrise de leur budget mais se plaignent moins que les autres des enveloppes budgétaires.

Leur cible de communication, le temps passé et le budget partent, plus que les autres, aux agriculteurs et à la com' interne. La proximité avec les producteurs explique cette orientation.

S'ils passent 63 % de leur temps à la communication (comme la moyenne), ils en consacrent une bonne partie au management et au rédactionnel.


Quelles évolutions envisagent-ils ?

Par le passé ils ont pris des responsabilités, de l'autonomie et élargi leurs tâches. A l'avenir, ils voient des évolutions en termes de responsabilités avec un plus grand poids sur la stratégie. Au final, je dirais que la fonction com' dans les organismes stockeurs les plus importants est en place avec des responsables ou des directeurs autonomes ayant pris en charge l'ensemble de la fonction et se prévoyant un rôle encore plus stratégique. Pour les plus petites structures, des jeunes communicants arrivent et créent ou relancent la fonction avec ce que cela entraine comme difficultés (manque de reconnaissance, difficulté de la transversalité et manque d'assise technique…).