À la COC aussi le dossier « huile de palme » interpelle
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Dans l’usine de Chalandray (86) de Centre Ouest Céréales, pas une goutte d’huile de palme n’entre dans les 85000 tonnes d’agrocarburants fabriquées chaque année. Et pourtant, François Pignolet, le directeur général, se sent directement concerné par l’actualité autour du dossier. « J’ai du mal à comprendre l’incohérence du gouvernement français. D’un côté, il soutient le parlement européen pour supprimer l’huile de palme dans les biodiesels à échéance 2021 et de l’autre, il autorise un opérateur privé à en importer des milliers de tonnes pour alimenter son usine, au détriment des productions oléagineuses françaises. Je comprends la colère des agriculteurs. Le gouvernement a, par le passé, soutenu des projets comme le nôtre, alimenté exclusivement par des productions locales. Aujourd’hui, il semble faire marche arrière. Sachant qu’une tonne d’huile de palme coûte près de 100 € de moins qu’une tonne d’huile de colza, l’opération est surtout financière. Nous aussi, nous pourrions importer de l’huile de palme et laisser de côté les colzas, tournesols et sojas régionaux. Mais il n’en est pas question ! Je souhaite rester optimiste en espérant que Total retrouvera un peu de bon sens et se tournera de nouveau vers les productions françaises ».