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Acolyance (51), le choix de la proximité

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« Dans un contexte instable, les distributeurs ont le choix entre quatre options : stratégie de niche ; intégration horizontale, avec un positionnement complet sur leur territoire ; intégration verticale, c’est le choix de Vivescia, ou enfin low cost. » Acolyance a opté pour la deuxième stratégie, un positionnement territorial et de proximité, a rappelé Jean-Pierre Cochet, qui joue les prolongations à la direction générale de la coopérative issue de la fusion de Cohesis (51) et Axion (02). Il sera remplacé courant septembre par Pascal Bailleul (cf lettre de la semaine passée), actuel directeur de Chamtor, « en désaccord avec la réorganisation en cours de Siclaé. » En attendant, Jean-Pierre Cochet et Hugues Dazard, président, ont affirmé leurs choix lors d’une conférence de presse, le 8 juin. « Il y a toujours une déstabilisation à l’issue d’une fusion, a reconnu Jean-Pierre Cochet, avec une pression accrue de la concurrence. Mais si l’offre est bonne, on repart. » La nouvelle entité creuse donc le sillon ouvert par Cohesis, avec une offre différenciée produits et services, la mise en place d’une structure administrative relais légère dans chacune des huit régions, à même de servir de vitrine de distribution, et équipée de salles de visioconférences. C.D.

Photo : Jean-Pierre Cochet (à gauche) et Hugues Dazard (à droite), directeur général et président d’Acolyance, ont donné les lignes directrices de la nouvelle coopérative, lors d’une conférence de presse le 8 juin.

La séparation du prix des services de celui des produits s’était traduite par une baisse de l’ordre de 10 % des prix sur les appros concernés. Une période déstabilisante pour les équipes de la coopérative, et propice à la concurrence. La coopérative affirme avoir retrouvé 95 % de son marché en services. Et si l’activité générée reste marginale en termes de chiffres d’affaires, elle constitue un fer de lance pour la conquête de nouveaux clients. « Pas besoin d’acheter un négoce pour aller sur certains marchés », a résumé Jean-Pierre Cochet.

Côté approvisionnement, Acolyance reste dans Sévéal, dont était membre Cohesis. Axion était membre de Sicapa. « Nous sommes dans une structure qui achète bien, avec une centrale d’achat à l’état pur, Agrihub, et dotée d’une plate-forme logistique intelligente, Sévéal », a souligné Jean-Pierre Cochet. Un apport essentiel pour une structure qui réalise 90 % de ses ventes phytos en livraisons directes et 70 % en morte-saison. « Ce qui serait encore plus intelligent, a-t-il déclaré, serait de voir Sicapa intégrer cette organisation ». « Le secteur est en cours de réorganisation et ce n’est pas fini », a pour sa part conclu Hugues Dazard.