Adagri ajuste ses équipes et ses outils

L’histoire d’Adagri remonte à 2005. À l’époque, Adagri s’appelait Agri Alternative. « Notre négoce a été créé par cinq anciens technico-commerciaux de la société Dupont, vendue à la Scael, explique Wilfried Laure, l’un des trois codirigeants. De 2005 à 2015, nous étions une filiale d’Agridis. Mais quand, en 2015, Agridis a fusionné avec D’Clic pour bâtir Actura, nous avons, avec Éric Beaumet et Guillaume Malnoury, décidé de racheter la totalité des parts. Agri Alternative est devenu un négoce indépendant, membre d’Actura. » S’en sont suivies plusieurs phases de croissance externe via le rachat des Ets Thomas en 2018 puis du négoce Leguy en 2021. « Avec ces deux rachats, nous avons non seulement diversifié notre activité mais également agrandi notre territoire :  collecte et filières dans le Centre et le Bassin Parisien avec les EtsThomas, agrofourniture, nutrition animale et collecte en Bourgogne pour le négoce Leguy », précise Wilfried Laure.

Recrutement d’un responsable commercial dans le Berry

Aujourd’hui, le groupe Adagri, dont la nouvelle identité a été actée en 2020, compte trois filiales : Adagri Alternative, Adagri Thomas et Adagri Leguy, pour un chiffre d’affaires total, sur l’exercice 2022/23, de 101 M€, dont 37 % en agrofournitures. Le groupe rayonne sur onze départements, du Bassin parisien à la Bourgogne, en couvrant une partie de la région Centre. Loin de vouloir grossir à tout prix, Wielfried Laure assure que « s’il y a des opportunités, nous les étudierons. L’enjeu est désormais de densifier nos équipes terrain pour, à terme, attirer de nouveaux clients et ainsi renforcer notre relation de proximité, qui constitue le socle de l’entreprise. » C’est dans cette logique que Christophe Choquet, un ancien d’Actura, a rejoint le négoce en décembre 2023. « Il nous semblait capital d’installer un responsable commercial dans le Berry pour être plus proche des commerciaux et des clients : ces derniers ont des attentes différentes, nous devons leur proposer un service adapté », explique Wilfried Laure.

Augmenter la capacité de stockage

Pour assurer une logistique optimisée des livraisons d’intrants, Adagri a fait le choix d’investir dans ses outils de stockage. « La capacité de stockage de 1000 m², construite au siège à Chartres en 2021, a vite été pleine, se souvient Wilfried Laure. Nous venons donc de doubler sa superficie. » Autre investissement réalisé par le groupe : la construction d’un silo de stockage des grains, de 3000 tonnes, sur le site de Liernais, en Côte-d’Or. Sept cellules et trois boisseaux qui feront passer la capacité totale du site à 7000 tonnes. Là, l’objectif est de répondre à la demande des clients de l’aval, notamment en céréales secondaires : triticale, avoine, maïs, tournesol, colza… L’allotement, incontournable, nécessite des équipements adaptés. « La valorisation de filières, pour approvisionner des marchés locaux, fait partie de nos projets. C’est déjà en place en Bourgogne : nous comptons développer le même modèle dans le reste de notre territoire », conclut-il.

Adagri en chiffres

• Chiffre d’affaires de 101 M€ dont 37 M€ en agrofournitures
• 175 000 tonnes de collecte auprès de 1500 agriculteurs
• 35 salariés dont 15 commerciaux
• 11 départements : Essonne, Yvelines, Eure-et-Loir, Loiret, Loir-et-Cher, Cher, Indre, Indre-et-Loire, Côte d’Or, Nièvre et Yonne.
• 3 associés : Wilfried Laure, président, assure les fonctions de gestion et d’administration et s’occupe de la partie céréales ; Éric Beaumet, directeur commercial et Guillaume Malnoury directeur technique.