Adjuvants : l’Afa prévoit une progression de 10 % en 2011

Les membres de l’Afa, Association française pour les adjuvants, tablent sur une augmentation des ventes d’adjuvants de plus de 10 % en 2011. Une progression qui concernerait l’ensemble des postes : herbicides, insecticides, fongicides et régulateurs. « L’échéance Ecophyto 2018, couplée à la dynamique d’un marché « grains » florissant, semble vouloir donner un coup de fouet à l’utilisation des adjuvants », précisent-ils. Autres explications avancées : le développement sur le marché de certaines molécules herbicides (pyroxsulam, mesosulfuron…) pour lesquelles un recours aux adjuvants est recommandé par les firmes elles-mêmes, et les messages « bonnes pratiques », développés par Arvalis-Institut du végétal et relayés par les prescripteurs. « Les agriculteurs savent désormais que grâce aux adjuvants, il est possible de moduler la dose d’herbicide non sélectif pour une efficacité équivalente au traitement pleine dose ». G.G.

Photo : Alain Querrioux, président de l’Afa : « Les travaux récents d’instituts techniques montrent l’intérêt d’associer un adjuvant extemporané à des préparations qui intègrent des co-formulants ».

En 2010, le marché des adjuvants a marqué une baisse de 5 % en valeur, contre 10 % pour l’ensemble des produits phytopharmaceutiques. L’Afa estime à 13 millions d’hectares les surfaces ayant reçu un adjuvant en 2010, toutes cultures confondues, et à 1,5 % la part du segment de ces spécialités au sein du marché phytos. « Sans surprise, le marché « herbicides » a porté le développement des adjuvants », précise l’association. Les utilisations sur fongicides ont chuté en raison des moindres attaques de maladies, et celles sur régulateurs sont restées stables (11 % des usages adjuvants).

Par ailleurs, la tendance déjà observée en 2009 s’est accentuée en 2010 : l’utilisation des huiles s’érode en faveur des mouillants, « reconnus pour leur plus grande polyvalence », avec une préférence pour les huiles végétales.