Adjuvants : le contexte est porteur
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« Face aux nouveaux enjeux de la protection des cultures, les adjuvants présentent un intérêt majeur », souligne Alain Querrioux, responsable de la division agriculture chez Action Pin, le 5 février, lors d’un symposium sur les adjuvants que la société organisait à Orsay. « Ils offrent en effet la possibilité à l’agriculteur de réduire son utilisation de produits phytopharmaceutiques tout en maintenant son niveau de production », complète Christophe Grison. Pour le président de l’association Farre, « les adjuvants, non pris en compte dans l’IFT (indice de fréquence de traitement), trouvent toute leur place dans le plan Ecophyto 2018 ». D’où son souhait de mettre en œuvre une expérimentation sur l’utilisation durable des adjuvants au sein des réseaux « bonnes pratiques phytosanitaires » de son association. Gaëlle Gaudin
Photo : Alain Querrioux, responsable de la division agriculture chez Action Pin, lors du symposium sur les adjuvants que la société organisait le 5 février à Orsay.
Autre intérêt des adjuvants présenté lors du symposium : l’optimisation des buses « anti-dérive ». « Ces buses à induction ou à injection d’air, utilisées pour réduire la largeur de la ZNT, présentent une efficacité moindre, qui peut en effet être améliorée avec l’utilisation d’adjuvants car ces derniers augmentent la rétention des produits », explique Benoît Bon, de SC2 Grandes Cultures.
A noter qu’un guide d’évaluation des adjuvants est en cours de validation à l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) et qu’il exige entre autres des sociétés de justifier le mode d’action de l’adjuvant pour obtenir une homologation.
Action Pin en quelques chiffres :
La société, qui commercialise des fongicides et adjuvants à base de dérivés du pin et dont l’activité a triplé en dix ans, présente un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros et possède 16 % de parts du marché des adjuvants (3e acteur).
Innovations attendues : 1 adjuvant en attente d’homologation et 3 projets adjuvants en cours.
La firme mise également sur le développement de produits de biocontrôle : son appartenance à DRT (Dérivés résiniques et terpéniques) lui permet d’avoir accès à 250 molécules.