Affaire Monsanto/Paul François : la recherche de responsabilité se poursuit
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Le 14 février, Monsanto a décidé de faire appel de la décision du Tribunal de grande instance de Lyon qui a rendu responsable la firme face à un agriculteur, Paul François, victime en 2004 d’une intoxication à l’herbicide Lasso, aujourd’hui retiré de la vente. Les troubles persistants chez cet agriculteur (musculaires, vertiges, maux de tête) ont été reconnus en maladie professionnelle en 2008 et Paul François est désormais considéré comme invalide à 50 %. Saluée par les défenseurs de l’environnement, cette décision ne semble en revanche pas inquiéter les industriels qui rappellent, comme Monsanto, que « leurs produits sont conformes aux exigences de sécurité en place au moment de leur mise sur le marché et sont accompagnés de recommandations en vue d’un usage responsable et en toute sécurité ». L.C.
« Nous n’avons pas attendu ce procès pour nous mettre en posture d’informer sur les bonnes pratiques d’utilisation des produits phytosanitaires et de prévention des risques, mais cet événement est l’occasion pour nous de réexpliquer toutes les actions, notamment collectives dans ce domaine », insiste Jean-Charles Bocquet, directeur de l’UIPP (Union des industries de la,protection des plantes). Ce dernier souligne également la forte implication des firmes phytosanitaires dans l’application de l’axe 9 du Plan Ecophyto 2018 (santé et protection des utilisateurs).
Jean-Charles Bocquet reconnaît toutefois qu’il ne faut pas écarter le risque de voir se multiplier de telles procédures suite à cette première décision de justice rendant responsable une firme phytosanitaire (lire également ci-dessous).